Delothya
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L'Apocalypse Humaine a eu lieu, obligeant les hommes ne participants pas à cette terrible bataille à se terrer sous terre. Cinq cents ans ont passé, et l'Homme est de nouveau confronté à ce terrible choix : Paix ou Guerre ?
 
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 Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]

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Eiliyah Hikrah

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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Jan - 19:11


Je regardai toujours le sol, attendant la réaction.
Et puis... Il rit ! Encore ! Un fou rire ! Il se tenait même à un rocher tellement déséquilibré par son rire !
Il le prenait si bien que ça ?
Moi, j'étais quelque peu déçue, que mes mots, aussi sérieux soient-ils, le fassent toujours rire. Je ne dis pas que j'aurais voulu qu'il me batte, ou bien s'en aille, mais... Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais alors qu'il m'avait presque retiré la vie, et après que je lui ai crié dessus...

- Vous êtes vraiment une bien étrange personne ! Suis-je donc quelqu'un d'inconscient selon vous ?

Etait-ce vraiment moi, l'étrange personne ? Il sous-entendait qu'il avait faillit me tuer consciemment ! N'étais-ce pas plutôt lui, l'étrange personne qu'il voyait en moi ?

- Si je peux me permettre... Je vous trouve très étrange également. M'avez-vous retiré mes flammes en toute connaissance de cause ? M'avez-vous blessée intentionnellement ?
Seriez-vous moins gentil que vous en avez l'air, Alpha ?

Encore des paroles que je pourrais regretter...
Je ne me corrigeais pas, cette fois-ci.
Je laissais courir mon feu partout sur mon corps, pour me réchauffer plus vite, car j'avais encore froid.
Mes vêtements ne craignaient pas les flammes, car ils étaient fabriqués avec une fibre spéciale, dont seul le peuple du feu a le secret.
Ma peau bronzait à vue d'oeil. C'était assez impressionnant...
Je me levai, et m'approchais de lui. Dans mon regard, une lueur de défi. Il pouvait résister à ma chaleur, mes flammes, alors ça ne lui ferait rien, si je me collais à lui ! Ce que je fis. L'étoile de glace que je serrais toujours dans ma main, ne fondait toujours pas. Quelle force magique avait-il.

- Vous ne sentez vraiment rien ?

Un sourire provoquant naquit sur mon visage.
Celui-ci, peu de monde l'avait déjà vu !
En y réfléchissant... Peu de monde connaissait toute les facettes de ma personnalité... A vrai dire... Personne.
Personne n'avait déjà tenté de me connaître.
Aucune fille de mon âge de mon village, auparavant. Encore moins les garçons.
Ils ne voyaient que mon erreur... Celle que tout le monde me reprochait.
Je leur faisais peur, ou pitié.
Eux qui avaient eu la chance d'avoir un maître, eux qui avait la chance d'avoir une famille qu'ils aimaient, eux qui avait la chance... D'être aimés.
Ils n'avaient aucun respect pour moi. J'étais seule. Seule avec mes flammes, fardeau que je ne pouvais soulever sans personne, seule avec les plantes bien aimées de ma grand-mère... Seule avec un entraînement bien faible, bien en dessous de mes réelles capacités.

Pourquoi, finalement, n'étais-je pas partie plus tôt de mon village natal ? Car pour moi, c'était juste cela, l'endroit où j'étais née. Rien ne me retenais après la mort de ma chère grand-mère.
Je touchais le collier qui lui appartenait. Avec les flammes toujours autour de moi, il avait un magnifique reflet rouge-orangé. Combien de générations avait-il traversé ?
Il était toujours en bon état... Les sentiments de mon ancêtre étaient là, à l'intérieur...
Si j'avais pu lui parler, j'aurais eu toutes les réponses à mes questions, certainement...






Dernière édition par Eiliyah Hikrah le Ven 20 Jan - 15:32, édité 1 fois
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Wayne Eranann

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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeVen 20 Jan - 14:48


Elle parla, au début sa voix se faisait petite, pas hésitante, non mais fragile, comme si elle avait peur qu'on l'entende. Je lui prêtai l'oreille, dos à elle, sans quitter mon regard des montagnes endormis et éternelles.

- Si je peux me permettre... Je vous trouve très étrange également. M'avez-vous retiré mes flammes en toute connaissance de cause ? M'avez-vous blessée intentionnellement ?
Seriez-vous moins gentil que vous en avez l'air, Alpha ?

L'air chauffa de nouveau. Elle avait reprit possession de ces flammes. Et je l'entendis avancer petit à petit vers moi, comme un prédateur vers sa proie, essayant de ne pas effrayer pour mieux la cerner.
J'écoutais ses mots, elle prenait de plus en plus d'assurance au fur et à mesure que ses flammes grandissaient. Oui, son pouvoir l'a dévoré elle aussi. Et si ce n'était pas déjà le cas, cela arriverait tôt ou tard. C'était ainsi.
Je gardais le silence, je ne répondais rien. Que pouvais-je répondre à cela ? Qui croyait-elle que j'étais ? Pouvait-elle se permettre de me juger en ne m'ayant vu qu'une seule journée ?
J'observai toujours les Éternelles Montagnes d'Ersia, elles étaient belles, rayonnante parmi la plénitude de la lune. Sa lumière baigné leur blancheur nocturne. Leur pointe de glace m'appelait, depuis mon plus jeune âge quand je voyais ces monuments, je ne rêvais que d'une chose, mourir parmi elles. Et c'est ce que je ferai quand j'aurai décidé de mourir, j'irai me recueillir sur ces éternelles neiges, et là bas, au froid, si proche de la terre et du ciel, je laisserai mon corps dépérir et ne faire qu'un avec ce qui l'a toujours constitué : de la glace.
Toujours de dos, je sentis deux bras brûlants m'enlacer. Elles vinrent se rejoindre sur mon torse, et trouvèrent leurs places sans grand mal, plus entreprenantes qu'hésitantes. Puis le corps de l'étrangère vint se coller contre le miens, son corps épousa le miens. Je sentais ses flammes parcourir son corps, grimpant sur mon dos, chatouillant ma peau et léchant mes formes. Elles mordaient dans ma chair, mais ces crocs n'arrivaient à faire une seule entaille dans la dureté et la froideur du bloc de glace. Je frissonnais sous la chaleur.

- Vous ne sentez vraiment rien ? Dit elle d'une voix mi triste mi provocante.

S'attendait-elle à ce que je fonde ? Voulait-elle m'enlever mon eau comme j'avais enlever ses flammes ? Était-elle deçu de savoir que son pouvoir n'avait aucun effet sur moi tant il était faible ? Non, elle s'en fichait. Je pouvais reconnaitre cette rage parmi toutes. C'était celle du pouvoir. Je me retournai délicatement pour lui faire face et l'affronter. Et c'est tout naturellement que son corps se deplaca en fonction du miens, ne quittant son harmonie. Ses mains ne quittèrent cependant pas mon torse, elle flamboyait. Une boule de feu, voilà ce qu'elle était, j'avais dans les bras une boule de feu, un fragment de volcan. Son regard était emplie de provocation, de soif, de complaisance dans son don.

- Non, je ne ressens absolument rien. Et si j'aurai souhaité vous tué Eiliyah, je l'aurai fait depuis longtemps.

Je lui souris et je m'amusai à prendre une de ces mèches devenus lisse pour les bouclé à mon doigt. Un effort qui servait strictement à rien mais je m'amusai de la texture de ses cheveux. Je m'approchai de son visage.

- Il me suffirait que d'une respiration pour stopper toute vie dans votre corps. Il suffit que d'une bouffé d'oxygène pour que je puisse vous glacer les poumons, ils se briseraient net ne croyais-vous pas ? Murmurais-je dans souffle emplit de fraicheur et de cristaux de glace tandis que mes lèvres étaient très proches de son visage, effleurant sa peau.

Malgré la chaleur, mon souffle pourrait lui mordre la peau. Je l'examinai d'un oeil amusé, tandis que ma tête se relevait lentement afin de ne pas la respirer davantage et de ne pas continuer à la rafraichir.


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Eiliyah Hikrah

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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeVen 20 Jan - 15:53


Il se retournait vers moi, je le touchais toujours. Avec la même lueur de jalousie et de défi en moi, en mon regard.

- Non, je ne ressens absolument rien. Et si j'aurai souhaité vous tué Eiliyah, je l'aurai fait depuis longtemps.

Bonne nouvelle ! Il n'avait pas envie de me tuer, juste envie de jouer avec moi. Quelle farce.
Il disait cela en souriant le plus naturellement du monde. Il tortillait mes cheveux, et prouvait son pouvoir en bouclant une mèche, normalement lisse sous l'effet des flammes. Puis il approcha son visage du mien. Je ne bougeais pas et regardais ses lèvres bouger, puis ces yeux.

- Il me suffirait que d'une respiration pour stopper toute vie dans votre corps. Il suffit que d'une bouffée d'oxygène pour que je puisse vous glacer les poumons, ils se briseraient net ne croyez-vous pas ?

- Je suis parfaitement consciente de votre immense pouvoir, Alpha. Il me fait envie.

Je l'enviais, oh ça oui. J'étais littéralement jalouse qu'il puisse me faire du mal en respirant, et que moi, en déployant même toute ma force, je ne puisse rien lui faire.
J'aimais me sentir forte. Mais... Pas tuer. Non, je ne pouvais pas le supporter, la mort, et l'odeur de brûlé...
Donc, c'était mieux comme ça, finalement.

Je riais. Un rire ironique. Avec le regard dans le vague. Pourquoi ? Car j'étais comme une girouette, c'était vraiment étrange. J'étais une fille étrange. Il avait raison... Je changeais tellement simplement d'avis, d'émotion, de sentiment, que c'en était vraiment très bizarre...

Nous étions toujours collés l'un à l'autre. Je rentrais mes flammes car ce n'était plus vraiment utile.
J'avais envie de savoir son nom. La question me brûlait les lèvres... Mais ça ne se faisait pas de demander une chose comme celle-là, à l'Alpha...
Mais en y réfléchissant, au point où j'en étais en matière de questions inutiles, étranges, et déconcertantes, ce n'étais pas à ça près. Mais à quoi cela me servirait de savoir son nom, son prénom ?
Après cette soirée, je ne le reverrai peut-être jamais ! Autant profiter de l'instant qui se présentait à moi, de ne pas le gâcher par cette idiote interrogation.
Mes lèvres étaient entrouvertes. Je voulais sentir dans ma gorge sa respiration glaciale, pour voir ce qu'il ressentait à longueur de temps.
Nous n'avions aucune sensation identique, à l'intérieur de son corps glacial, et du mien brûlant...

Je sentais mon souffle vraiment chaud, en respirant la bouche ouverte. J'avais chaud, mais ce n'était pas la chaleur de mon corps. Alors qu'était-ce ?
Ces bouffées de chaleur... L'impression d'être rouge, respirer avec difficulté, sentir un cognement au niveau du coeur...
Encore une fois, combien de filles avaient ressenti ça en sa présence ? Combien étaient tombées dans ses filets, comme j'étais en train de la faire ?
Je devais me reprendre. Je ne devais pas céder à cet homme. Si je m'attachais, alors j'en serais déçue, c'était une certitude, car, il avait l'air d'aimer jouer avec les femmes, vu ce qu'il m'avait fait. Puisque je savais sa noirceur, alors pourquoi je me sentais attirée ?
Difficile à dire.
Je le regardai dans les yeux, mon sourire ironique toujours accroché à mes lèvres.
Quel bleu...

- Vous avez vraiment de magnifiques yeux...

J'étais en train de faire EXACTEMENT le CONTRAIRE de ce que je devais faire.
Mais quelle idiote.





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Wayne Eranann

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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Jan - 20:59



Elle était proche de moi, ses mains n'avaient pas bougé de place.
Elle me regardait de ses grands yeux aux longs cils, et son sourire était toujours le même. Il avait la fière allure des femmes, malicieux, provoquant, tendre et si prompt à la tentation.

- Je suis parfaitement consciente de votre immense pouvoir, Alpha. Il me fait envie.

La soif de pouvoir. J'avais raison. Elle était habité par cette même soif que moi. Cette soif qui vous transgresse, qui vous brûle, qui se fou de vous. Qui vous hante. Et qui vous assoiffe encore plus. Une soif que vous ne pouvez étanché, hormis par la mort. Est-ce le prix à payer pour ne plus la supporter ?
Elle rit.
Elle était perdue. Elle ne se reconnaissait probablement plus. Perdue entre sa rage et sa raison, sans cesse transporter par l'une et par l'autre. Détruite. Elle finirait détruite si elle n'y prêtait pas attention. Son pouvoir l'a tuerait. Oh oui, elle respirerait encore, elle vivrait encore, mais elle se sera perdue dans ses abîmes et ses démons. Peut-on vraiment dire qu'elle sera vivant ? Peut-on affirmer qu'elle sera morte ? Certainement pas, mais elle sera sans aucun doute plus vraiment elle, elle nagerait entre deux statuts qu'elle ne cernerait pas. Deux statuts qu'elle ne comprendrait pas. Elle deviendrait son propre fantôme.
Elle errerait parmi son souvenir et sa présence. Un sort peu enviable qui me hantait moi aussi.

Désormais elle plongeait dans mes yeux ses flammes qui avaient parcouru son corps et qu'elle avait fini par éteindre. Je la voyais respiré mon souffle de givre. Alors que le siens fumé encore sous sa chaleur. Souhaitait-elle connaître le gout du froid ? Savoir quel était l'effet que le givre laisse sur vos poumons lorsque vous le respirer ? Souhaitait-elle connaître l'impression de geler intérieurement ? Sentir l'air vous déchirer ?
Avoir sans cesse l'impression de se faire briser par ce qui vous constitue ?
J'approchai mon visage. Respire ma douleur enfant du feu, toi qui est bercé par les flammes confortables et réconfortantes. Respire ma glace et souffre de ma maladie.

- Vous avez vraiment de magnifiques yeux...
- Pardon ?

Oui. Pardon ??? Elle venait de m'hurler dessus à la limite de l'hystérie, elle venait de me provoquer, elle se coller à moi comme un papillon à une flamme pour tenter de me brûler, et après avoir reprit son sang froid là voilà qu'elle jouait les amantes éperdues ??
Je riais, elle était vraiment étonnante, divertissante, et prenante. Son jeu m'amusait, oui, elle avait le don d'éveiller ma curiosité et mon étonnement sans arrêt. Ses réactions m'étaient totalement étrangère. J'aimais sa compagnie, et sa fraicheur.
Je riais, cette nuit était loin d'être ennuyante et j'espérai qu'elle ne se termine pas de si tôt. Elle m'intriguait tellement, elle me faisait rire. J'avais besoin de rire, j'avais besoin de sa chaleur.

- Vous êtes vraiment divertissante chère Eiliyah !

Mon sourire était malicieux, je la regardai avec amusement. Et je laissai mon regard se perdre dans ses yeux qui fouillait les miens. Elle devait être en train de découvrir leur cristal, leur blancheur immaculé que la glace avait dévoré elle aussi, mais aussi le lagon bleue aux reflets de neige.

Oui, toutes, elles aimaient toutes mes yeux.




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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Jan - 20:07


- Pardon ?

Dans ses yeux, une énorme vague d'étonnement. Normal... Mais j'avais perdu la raison ou quoi ??? Quelle audace avais-je eue !!! Quelle était cette phrase qui comme je le craignais gâchait l'instant présent ? Pourquoi était-elle sortie de ma bouche, sans mon consentement ?
Il riait, fort heureusement, ne l'ayant mal prit.

- Vous êtes vraiment divertissante chère Eiliyah !

Divertissante... Alors ça, c'était une certitude, personne de ma connaissance ne m'aurait reconnue ce soir-là. Je devais être pitoyable à regarder... Digne d'une comédie, avec pour héroïne, une stupide fille qu'on pourrait qualifier bipolaire ! Il souriait, d'un sourire amusé, ou malicieux. Ou peut-être un peu des deux. Il me regardait dans les yeux, me laissant alors les contempler. Je rougissais de gêne, tant ma propre réaction m'avais étonnée. Et fis un sourire un peu crispé.
Je décollais mes mains de son torse, arrêtant le jeu.

- Vous trouvez... Est-ce parce que je suis d'une étrangeté sans limites ?

Mon sourire s'effaça.

- Dites... J'ai un peu honte de la suite d'émotions que j'ai eue ce soir... Ne m'en voulez pas, je vous prie. Heu... Déjà que je suis venue pour... Rien, je ne voudrais pas en plus prendre du temps de votre nuit... Il serait peut-être mieux que je m'en aille...

Pour aller où ? Je n'avais pas le moins du monde envie de le quitter, bien sûr. Mais c'était par politesse. J'avais envie d'une chose, égoïste, qu'il se prive de sa nuit de sommeil et reste à parler de tout et rien avec moi. J'avais envie de le connaître. Mais d'un autre côté, il était mieux que nos chemins ne se croisent plus jamais. J'avais encore peur qu'il me déçoive... Que je me fasse encore de faux espoir par rapport à un homme... Car, je ne pouvais me voiler la face, j'étais en train de tomber amoureuse... Bien que je veuille le nier. Ma fascination était là... Mais les battements de mon coeur ne me trompaient pas. Un coup de foudre, comme on dit ? Je le connaissais depuis moins de vingt-quatre heures. Peut-être me faisais-je des idées ? Je l'espérais.

Cette situation ressemblait vraiment à une autre que j'avais vécue auparavant. Un garçon... Dont je ne dirais pas le nom, et une fille... Dont je ne connaissais pas le nom... Et moi.
Je voyais ce jeune homme assez souvent, dans le village, et parfois, il me souriait. Un jour, j'ai tenté ma chance, et lui ai parlé. Oui... Tout c'était bien passé... Il me laissait espérer, tout comme j'espérais ce soir. Me parlait avec des mots doux, me laissant croire, riait à mes phrases, me laissant l'espoir.
Jusqu'à-ce que je le recroise, avec cette fille... Il me souriait de la même façon, et la fille, tout en me regardant, riait. Il s'avérait que ce sourire était moqueur, méprisant et ironique. La jeune était sa bien-aimée. Il l'embrassait toujours devant moi, ayant deviné qu'il me plaisait et voulant me briser le coeur, certainement, pour me punir encore une fois, de mes actes passés, car sa famille avait été victime de ma fatale erreur.

Et je voulais garder un souvenir à peu près agréable de cette soirée, avec l'Alpha en personne. Soirée en partie gâchée, à mon avis, par mes réactions en chaîne... Mais il m'avait ouvert les yeux, bien que mes paupières soient bien trop lourdes pour que je puisse suivre son exemple, il avait rit avec moi, m'avait détendue et apprit mon nom... et encore rit... Et je m'étais confessée, comme il s'était confessé... Le charme de cette rencontre était que nous n'avions presque aucune idée de la vie de l'autre, de son passé proche, de son entourage... Que nous nous parlions sans crainte d'être dénoncés par l'autre.
Mais j'avais envie intérieurement, envie de le connaître plus...

J'étais du profil de la parfaite fille naïve qui tombe amoureuse au premier regard. Même son côté méchant, joueur avec la vie, ne m'avait pas... Refroidie ? Double sens. Son côté mystérieux en aurait rendue folle plus d'une à mon avis. Et son rire envoûtant était vraiment plaisant. Peut-on être amoureux de quelqu'un dont on ne connaît pas le nom ? Telle était la question qui me trottais dans la tête, alors que je me persuadais en vain que je voulais partir, le laisser, conclure cette rencontre, sans suite.




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Wayne Eranann

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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeVen 3 Fév - 16:12



Quelle étrange nuit ! Quelle étrange journée !
En très peu de temps j'étais passé du stade de rat de bibliothèque, perdu dans les archives d'un monde passé, perdu dans mes pensées, et surtout épuisé, sans vie, sans joie, tourmenté, à une personne joyeuse, reposée, joueuse et taquine. A quelqu'un qui inspire la même méfiance mais aussi la même confiance. J'étais totalement l'inverse de ce que j'étais il y a 12 heures, avant de la rencontrer. J'étais totalement l'inverse de ce cadavre sans vie que j'étais il y a encore si peu de temps depuis tellement longtemps.

Elle m'avait emporté dans un jeu dont elle se sentait prise au piège. Elle rougissait quand je lui donnais ce qu'elle désirait, elle était mal à l'aise. Ca se voyait. Elle mit fin à notre rapprochement. S'éloigna de moi.

- Vous trouvez... Est-ce parce que je suis d'une étrangeté sans limites ?

Une étrangeté sans limite ? Etait-elle divertissante pour cette raison là ? Ou était-ce autre chose ?

- Dites... J'ai un peu honte de la suite d'émotions que j'ai eue ce soir... Ne m'en voulez pas, je vous prie. Heu... Déjà que je suis venue pour... Rien, je ne voudrais pas en plus prendre du temps de votre nuit... Il serait peut-être mieux que je m'en aille...

Partir ? Elle voulait partir alors que ses yeux était ceux d'une naufragé tentant de s'accrocher à une bouée de sauvetage en vain ? Elle cherchait, elle cherchait dans le décors, elle cherchait sur mon corps, elle cherchait dans mon regard, elle fouillait partout autour d'elle si quelque chose pouvait l'accrocher, si quelque chose pouvait la retenir, si quelque chose pouvait justifier qu'elle reste, qu'elle me prive de ma nuit.

Ma nuit... Non, Souvenir reste où tu es ! Ne viens pas t'interposer dans mon esprit. Non, quitte ma pensée, ne prends pas forme sous mes yeux. Je refuse de te voir. Je t'en prie... Non...Cesse de me hanter...Vas t'en ! Illusion, Souvenir, Hallucination, Fragment de mémoire... Non, tout çà c'est fini. Depuis longtemps. Plus de 10 ans... C'est fini. Ma nuit. Ma nuit est fini. Elle a cessait il y a plus de 10 ans. La nuit où tout a changé. Où tout s'est arrêté. Où tout a commencé.
NON !!
C'était fini.
L'illusion m'avait quitté.
VAS T'EN !
Le rêve s'était brisé.
LAISSE MOI !
La terre avait cédé.
JE REFUSE. JE NE VEUX PAS TE VOIR !
Et elle avait tout engloutit...
POURQUOI ?

Oui... Pourquoi ? Pourquoi avait-elle dû tout engloutir ? Pourquoi avait-ils dû mourir ? Laisser leur vie...comme çà ? Pourquoi le ciel n'avait-il rien fait ? Pourquoi ne pas les épargner ? Pourquoi les étoiles abyssales leurs avaient tracer ce chemin là ? Pourquoi la terre, notre mère, avait elle laisser ses fils s'entretuer ?
Elle à qui on donne le mérite de tous nous aimer, elle qui donne vie au monde, elle qui nous nourrit, qui nous héberges, qui nous réchauffe, pourquoi laisser ses enfants mourir de la main de ses autres enfants ?
On nous a apprit dès notre plus jeune âge que tout ce qui était sur ce monde était l'œuvre de la terre, qu'elle était notre mère, notre origine, que toutes ses créations étaient nos frères et nos soeurs, aussi bien les animaux, que les montagnes, que les fleurs, les rivières, et...ces monstres... Alors pourquoi laissait-elle la haine s'installer entre eux et nous ? Pourquoi les laisser t-elle nous tuer, nous décimer, nous exterminer ? Alors qu'elle était supposer être notre mère à tous ?

Encore de belles paroles...
DÉGUERPISSEZ !
Qu'elles m'abandonnent ces pensées venues du passé ! Qu'elles me laissent une bonne fois pour toutes.
Je ne voulais pas, non... Je ne voudrai plus jamais.



Ma nuit
. Non plus jamais... Je ne voulais plus jamais que l'on me laisse seul dans la nuit. Plus jamais vivre pareil ressentit, pareil déchirement.
10 ans... C'était fini. Je ne serai plus jamais épié par mon passé, j'avais apprit à faire avec. Il ne me ferait plus jamais souffrance, non... Je le refusais de tout mon corps.

Plus jamais tu ne me hanteras, tu as prit tout ce qu'il y avait à prendre, je suis assez mutilé, tu m'as assez poignardé, il n'y a plus rien à prendre de moi. Tu as déjà tout. Tout... Et désormais, j'ai le remède contre tes maux.

"Le pardon ?" pense certains... Mais de quoi devrais-je me faire pardonner ? Devrais-je demander le pardon pour vivre, pour avoir survécu ? Non, jamais...Je vis ! Et jamais ! Jamais je ne m'en excuserai ! Vous entendez ? JAMAIS !!
Je préfère cent fois tuer plutôt que devoir mourir. "Égoïste !" direz-vous. Oui et alors ?
Bien entendu que je suis égoïste, mais comme vous tous ! Vous préférerez mourir pour ne pas endurer la responsabilité et les remords d'avoir ôter la vie à quelqu'un. Ca sera entièrement dans votre intérêt que de laisser la vie. Entièrement du votre. Vous n'aurez pas le poids de la culpabilité, vous ne supporterez pas le regard des autres à votre intention, "Regarde ! C'est celui qui a tué pour vivre ! Il a préféré sauver sa vie plutôt que cent autres ! Quelle monstre !"
Affrontez, oui, c'est toujours dur, mais vous ne regretterez jamais, non. Pourquoi s'excuser de vivre ?
Jamais, non, jamais, je m'excuserai d'avoir vécu, d'avoir même survécu. Je m'accrocherai, toujours.

Je prenais la parole.

- Pourquoi avoir honte de vos sentiments ? Est ce parce que vous avez honte de vivre pleinement ? Vous avez peur du regard qu'autrui pose sur vous ? Faites un trait sur les autres, si vous ne vivez pas pour vous, qui vivra à votre place ? Qui se donnera la peine de penser à vous si vous ne pensez pas d'abord à votre bien être ? Personne. Cessez de penser aux yeux qui se posent devant votre passage. Si vous voulez quelque chose, venez le chercher, personne ne vous le donnera et certainement pas un quelconque dieu ou un quelconque destin illusoire. Si vous voulez vivre, vivez. N'attendez pas les autres. C'est inutile.


Mon ton était grave, sérieux, remplit d'une sentiment qui m'était étranger...Je ne saurai poser un mot dessus...
La sérénité peut être ?

La brise se leva. Mes tresses s'élevaient dans le vent tandis que j'enfonçais mes mains dans mes poches et que je regardais l'enfant du feu.



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Eiliyah Hikrah

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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeVen 3 Fév - 18:26


- Pourquoi avoir honte de vos sentiments ? Est ce parce que vous avez honte de vivre pleinement ? Vous avez peur du regard qu'autrui pose sur vous ?

Evidemment.

- Faites un trait sur les autres, si vous ne vivez pas pour vous, qui vivra à votre place ? Qui se donnera la peine de penser à vous si vous ne pensez pas d'abord à votre bien être ? Personne. Cessez de penser aux yeux qui se posent devant votre passage.

Je le sais. C'est bien plus facile à dire qu'à faire.

- Si vous voulez quelque chose, venez le chercher, personne ne vous le donnera et certainement pas un quelconque dieu ou un quelconque destin illusoire. Si vous voulez vivre, vivez. N'attendez pas les autres. C'est inutile.

Merci pour ces mots...
Un instant. Stop.
"Si vous voulez quelque chose, venez le chercher, personne ne vous le donnera et certainement pas un quelconque dieu ou un quelconque destin illusoire."

"Arrête de penser à ça Eiliyah !!!!!" me disais-je avec la furieuse envie de l'embrasser...

Je baissais la tête et me reconcentrais sur ses bonnes paroles, me décidant en chassant ma sensuelle idée, à lui répondre.

- J'ai évidemment peur du regard des autres, tant je suis paranoïaque ! A chaque fois que quelqu'un se retourne vers moi, j'ai simplement l'impression qu'il connait mon secret, et qu'il me hait, stupide n'est-ce pas ? Cependant, je vais suivre ton conseil. Merci beaucoup pour ces paroles. Alors... J'en ai envie... Puis-je rester avec vous quelque temps en plus ? Êtes-vous bien certain que je ne vous dérange pas ?

A retardement, je compris que j'avais encore une fois tutoyé l'Alpha...
Je le voulais, il ne me le donnerait pas, sans que je demande. Je me ferais certes, certainement rejeter mais... Autant essayer.

- Encore désolée du tutoiement... J'ai un peu de mal ! Euh. Si je puis me permettre, quel... Quel est votre prénom ?... Et... Si cela ne vous met pas mal à l'aise, puis-je vous tutoyer ? Je sais que votre rang est élevé et que ça ne se fait pas mais... Oh désolée c'est ridicule ! Enfin, non c'est ce que je veux et comme tu vous euh... M'avez dit, je viens chercher... Enfin... Bref...

Je m'embrouillais ! Un sourire naissait à mes lèvres, tant je me trouvais idiote ! Quelle gamine ! Partagée entre mes voeux et la retenue que je devrais avoir envers lui mais bon, je commençais à n'en avoir plus rien à faire finalement. Je croyais en ses paroles. Je risquais quelque chose à cette demande ?
Peut-être. Comment savoir sans essayer ?
Après tout, il faut savoir prendre des risques ! Et vivre. Savoir vivre. Répondre à certaines de ses envie n'est-ce pas ? Alpha !

Et puis un rire ! Le mien qui résonnait dans mes oreilles, malgré le bruit du tambour qu'était mon coeur. Je riais. Pourquoi ? Parce que c'est si simple, finalement, de céder à ses envies. Mais cela semble si dur, quand on a l'impression d'être épié.

Le vent s'engouffra encore à travers les arbres, pour nous rejoindre. Pour nous regarder, nous embêter ? La brise amenait à nous des pétales de fleurs cachées sous les feuillages épais aux pieds des arbres. Ils étaient d'une couleur bleutée, mais avec un reflet rosé. Ils virevoltaient, semblaient faire une course, mais où était l'arrivée ? Ils tomberaient. Simplement. Comme une mort. La mort...

Chacun passe par la mort. Relever son défi est impossible. Personne n'est immortel. Pourquoi naître ? Pour exister, puis disparaître ? N'est-ce pas un peu inutile ?
Quel est le but de cette naissance qui fait souffrir les mères ? Pourquoi vivre ?
Peut-être pour ressentir... Ce qu'on ne peut ressentir à l'état d'Âme. Qui a dit que la souffrance ne sert à rien ? Peut-être existe-t-elle pour dire aux Humains "non, tu n'es pas maître, n'oublie pas, n'oublie pas ! Cette souffrance calmera tes ardeurs, et avec un peu de chance, te rappelleras, le but des êtres Humains, non, celui des êtres Vivants". Mais souvent... La souffrance vient avec la misère, sur les "Bons", et ne touche pas toujours "Ceux qui s'égarent". Pourquoi cette injustice ? Pour qu'ils ne souffrent plus en vie, peut-être ? Qu'ils puissent se vanter de cette chose après la mort ? Donner l'Envie. En vie. Envie. Deux mots qui se rapprochent et qui sont bien différents ! Mais...
Ouh là.

- Je me sens d'humeur philosophique, moi. Me dis-je en murmurant pour moi même.

Mais ça faisait du bien de penser à ces choses. Ce n'était que mon humble avis.
Je suis sûre, que l'Homme a créé des "envies fictives" après avoir découvert l'enrichissement du savoir. Pourquoi avoir créer l'argent par exemple ?
Les animaux que nous sommes sont incompréhensibles.

S'enrichir en écrasant les autres, mais oui, bravo, quelle idée !






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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeVen 3 Fév - 19:07


Elle rougit, baissa les yeux. Mordit sa lèvre, et eu ce regard de gêne qu'elle avait déjà eu, mais en plus...fuyant ?
Elle passa une main dans ses cheveux, comme ci qu'elle remettait ses idées en place et ouvra la bouche.

- J'ai évidemment peur du regard des autre, tant je suis paranoïaque ! A chaque fois que quelqu'un se retourne vers moi, j'ai simplement l'impression qu'il connait mon secret, et qu'il me hait, stupide n'est-ce pas ?

Stupide en effet, et tout aussi compréhensible. Mais on ne trouve dans le regard des inconnus que le reflet de ses propres yeux. C'est parce qu'elle s'épie, qu'elle se surveille sans cesse que cette impression d'être épié, d'être haït, s'éveille. Elle est son propre bourreau. Si elle ne s'estime pas, personne ne le fera pour elle.

- Cependant, je vais suivre ton conseil. Merci beaucoup pour ces paroles. Alors... J'en ai envie... Puis-je rester avec vous quelque temps en plus ? Êtes-vous bien certain que je ne vous dérange pas ?

"Ne plus jamais être seul "

- Encore désolée du tutoiement... J'ai un peu de mal ! Euh. Si je puis me permettre, quel... Quel est votre prénom ?... Et... Si cela ne vous met pas mal à l'aise, puis-je vous tutoyer ? Je sais que votre rang est élevé et que ça ne se fait pas mais... Oh désolée c'est ridicule ! Enfin, non c'est ce que je veux et comme tu vous euh... M'avez dit, je viens chercher... Enfin... Bref...

Elle s'embrouillait sous la gène, sous le ridicule qu'elle s'imaginait être, sous sa rougeur. Savait-elle qu'une chose devenait ridicule à partir du moment où on la pensait ridicule ? Si on y croyait, si on ne la voyait pas comme quelque chose idiot, si on la prenait avec sérieux, alors elle imposerait le respect, et elle ne serait perçut ainsi. Mais bien qu'elle voyait sa demande comme "ridicule", j'étais assez satisfait. Elle comprenait, et vite de surcroit. Elle comprenait que la vie n'allait rien lui offrir et que tout ce qu'elle voulait, tout ce qu'elle désirait, il lui fallait lui arracher. Prendre, sans cesse. Une fois çà comprit, elle comprendrait mieux les erreurs du monde et les siennes, elle trouverait la solution pour remédier à bien des maux. Dans cette vie, il fallait sans cesse se servir. Attendre, c'est se faire dévorer.

Elle sourit, puis rit. Elle avait comprit, bien. Elle avait comprit que le ridicule ne tuait pas, et que demander, réclamer, prendre, c'est vivre.

Pour ainsi dire, je n'avais même pas remarqué qu'elle m'avait de nouveau tutoyé. Je devais être encore perdu dans mes pensées, ou bien je m'étais habitué à son égarement. Quoiqu'il en soit, ca ne me dérangeait en rien. Ca ne changerait pas grand chose. C'était un détails insignifiant. Elle voulait mon prénom ? Soit, pourquoi pas. Elle voulait savoir autant céder à sa requête, elle avait oser le demander, et c'était le cas de très peu de personne à ma connaissance. Tout le monde avait oublier mon nom, ne restait plus que l'Alpha.

Le vent était là, il continuait de prendre lui aussi, de réclamer, d'embrasser les corps, de se fondre avec, de les féconder, et il mourait dans son propre souffle, il s'épuisait, s'essoufflait parmi le feuillage des arbres qu'il avait remué.

Un instant je crû qu'elle parlait, mais aucun son ne vint jusqu'à mes oreilles, le vent dû l'emporter. Je souris.

- Wayne. Je me nomme Wayne. Et faîtes donc ce que vous voulez de ce nom là, tout le monde l'oublie, comme la personne derrière le titre. Tutoyez moi si l'envie vous dit, vous apercevrez peut être plus l'homme que l'Alpha.


Le sourire ne me quitterait sans doute pas ce soir, et ce début de nuit risqué d'être très amusante.

Wayne. Je me nomme Wayne. Wayne Eranann. Je suis l'Alpha. Que vas-tu faire de mon nom amie du feu ? Chère Eiliyah, que peut t'apporter le nom de ton dirigeant ? Que peut t'apporter son sourire et sa glace ? Dis moi tout. A quoi penses-tu donc ?

- Vous allez mieux ?

J'avais rien trouver de mieux que de dire çà. Non vraiment rien.
Mais en même temps j'étais curieux de savoir ce que cet élan d'application à mes conseils pouvait lui procurer. Se sentait-elle soulagé ?
Se sentait elle soutenue ? Se sentait-elle heureuse et à la fois idiote comme je l'avais été en appliquant mon conseil ? Ou aurait-elle tout oublié avec l'aube ?










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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeSam 4 Fév - 11:13


Je regardais toujours les pétales au vent. Ils étaient presque à terre. Ils se feraient bientôt piétiner par quelqu'un, mettant alors fin à cette course dans les airs, impossible à reprendre.

- Wayne.

Wayne... J'ai dû mal entendre.

- Je me nomme Wayne.

Il s'appelle... Wayne.

- Et faîtes donc ce que vous voulez de ce nom là, tout le monde l'oublie, comme la personne derrière le titre. Tutoyez moi si l'envie vous dit, vous apercevrez peut être plus l'homme que l'Alpha dit-il en me souriant.

Wayne... C'est...

Wayne. Dans mon village, une histoire racontait qu'un enfant du nom de Wayne avait plongé dans un volcan en éruption pour éviter au village sa destruction imminente. Certes, nous savions maîtriser le feu, mais la Forêt Rouge, elle, n'aurait pas supporté et avec sa disparition, nous n'aurions plus rien eu à manger.
A cette époque, j'avais peut-être cinq ou six ans.
Mon village n'avait pas réagi aux propos de ce Wayne qui essayait de prévenir du danger, car paradoxalement, il savait plus que qu'eux du volcan, puis lorsque l'éruption commença, il plongea et plus rien. Plus de tremblements ni d'explosions.
En y pensant... Seule...

La glace. Le froid.

Aurait pu empêcher ce massacre.
Mais ça ne pouvait être ce Wayne que j'avais en face de moi. Impossible... Impossible...

- Vous allez mieux ?

Je sursautai, j'avais oublié qu'il était là, Wayne. Il n'avait aucune égratignure avec ma chaleur... Parce que je n'avais pas une grande maîtrise. Comment aurait-il pu se débrouiller avec un volcan en fusion ?
Alors qu'il n'était qu'enfant !
Ca ne pouvait pas... Etre lui.

- Oui, merci. Je pense que c'est grâce à toi... Wayne.

Ma voix avait tremblé au moment où j'avais prononcé son nom. J'étais curieuse de savoir s'il était déjà venu aux Terres Volcaniques. Il fallait que je lui demande.

- Déjà, je me sens mieux de pouvoir te tutoyer, même si ça me fait encore un peu bizarre.

Il FAUT que tu lui demandes Eiliyah !

- Wayne...

Un peu de cran !
J'inspirais profondément.
Je ne voulais pas lui demander directement, je voulais lui raconter cette histoire.

- Wayne. C'est le nom du sauveur de notre village. Il a arrêté une éruption volcanique en plongeant dans le volcan. Il a sauvé notre nourriture, nos animaux, notre forêt de leur destruction. C'était il y a une dizaine d'années maintenant. J'étais là aussi.
Il était un simple voyageur, accompagné d'un autre homme. Cet homme-là observait. J'ai de vagues souvenirs de ce garçon. Il était juste un peu plus âgé que moi...

Bien sûr, j'avais envie intérieurement, que ce soit lui, ce jeune garçon, mais, ce n'était simplement pas possible. Que serait-il venu faire à l'autre bout de Natrie ?

- Es-tu déjà venu sur les Terres Volcaniques ? Où n'en as-tu vu qu'un aperçu dans les livres ?

On pourrait croire ces terres désertiques, glauques, mais en réalité, c'est magnifique. Toutes les couleurs chaudes rassemblées dans un même endroit. Même le froid de la nuit ne cache pas ces couleurs.
Les arbres aussi, sont de ces couleurs. La végétation. Les animaux !
Notre peau. Nos cheveux... Nos yeux...
Nous, êtres vivants de ces terres, nous voir vivre en harmonie avec cet endroit, c'est beau. C'est beau de se sentir à sa place en un endroit. En harmonie avec le décor... Oui...

Je sortais de ma pochette un flacon, remplit de sable d'une couleur chaude indescriptible, et lui montrais. C'était la couleur de mes yeux, lorsque je maîtrisais mon feu. C'était la couleur typique des Terres du Feu. S'il avouait l'avoir déjà rencontrée, alors, il n'y aurait plus aucun doute.

- As-tu déjà vu une telle couleur ? C'est le sable qui orne le sol les Terres Volcaniques. Je vais te montrer quelque chose...

Je renversais dans ma main un peu de ce sable et posais le flacon à côté de moi. De ma main libre, je fis apparaître une flamme et l'approchais de mon autre main. Et là... Le sable se mit à se soulever un peu... Et changea de couleur, il devint jaune or, il dansait, volait, tourbillonnait, et bientôt, s'éclaira, d'une lumière douce qui éclaira mon visage.

- J'aime ce spectacle...

Puis la lumière disparu, rendant au sable retombant avec grâce sur ma main, sa couleur d'origine.










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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeSam 4 Fév - 18:03



- Oui, merci.

Le ciel souffla, le ciel respirait. Le vent...le vent s'engouffrait, le vent jouait, il animait les fleurs, leur arraché les pétales et s'amusaient à les envoler le plus loin possible. La déchéance.

- Je pense que c'est grâce à toi... Wayne.

J'eus un petit sursaut. Wayne... Mon nom dans la bouche d'une étrangère. Mon nom m'appelant. Oui c'était moi.

- Déjà, je me sens mieux de pouvoir te tutoyer, même si ça me fait encore un peu bizarre.

Je m'habituerai. C'est ce que je me disais. Je m'habituais déjà. A moins que je ne l'étais depuis le début ?
Tout comme toi.
- Wayne...

Elle l'avait dit dans un souffle. Elle m'avait appelé dans une respiration qui se meurt. Elle m'avait demandé comme une femme qui implore, comme une amante qui désire, comme une noyée qui supplie la vie.

- Wayne. Reprit-elle avec plus de sureté et les yeux nostalgiques. C'est le nom du sauveur de notre village. Il a arrêté une éruption volcanique en plongeant dans le volcan. Il a sauvé notre nourriture, nos animaux, notre forêt de leur destruction. C'était il y a une dizaine d'années maintenant. J'étais là aussi. Il était un simple voyageur, accompagné d'un autre homme. Cet homme-là observait. J'ai de vagues souvenirs de ce garçon. Il était juste un peu plus âgé que moi...

Silence. Elle reprit son courage à deux mains, elle reformula la question qui lui brulait les lèvres. Elle s'en délivra.

- Es-tu déjà venu sur les Terres Volcaniques ? Où n'en as-tu vu qu'un aperçu dans les livres ?

Elle ne prit même pas le temps de me laisser répondre qu'elle s'anima. Elle sortit de sa pochette un flacon renfermant du sable. Sans aucun doute le sable de son village,c 'était une pratique courante chez les voyageurs que de récolter le sable de sa terre natale pour ne pas oublier ses racines.

- As-tu déjà vu une telle couleur ? C'est le sable qui orne le sol les Terres Volcaniques. Je vais te montrer quelque chose...

Sa main s'enflamma tandis que dans l'autre elle avait renversé le secret de sa terre. Le sable s'envola sous l'effet de la chaleur. L'or mangea leur teinte sombre, et chaque grain dansa avec la Chaleur. Les Terres Volcaniques sont vraiment surprenantes, tout ce qui y vit là bas, tout ce qui est là bas, correspond à la chaine des Volcans et correspond à ce qui a été instauré par la nature. Les Hommes là bas correspondent au paysage, les animaux aussi, les fruits, les fleurs, même la terre semblent appartenir à un code précis issue de sa provenance. Tout semblent s'organiser et danser devant un seul et même élément : le feu.

- J'aime ce spectacle, chuchota-t-elle émerveillé par la danse du sable qui épousé son feu.

Mais qui n'aimerait pas ? Qui n'aimerait pas un spectacle venant typiquement de son origine ? Les Natriens sont attachés à leur source, très peu la renient, très peu l' oublient. A défaut d'en avoir, ils l'ont crée, ils se sont donné une histoire parce que l'histoire du monde avait été oublié. Et que du peu qu'il restait, personne n'y croyait.
Je m'étais approché d'elle et je m'étais accroupie a ses cotés. Je la regardai en posant ma tête sur mes genoux. Elle était absorbé par son jeu avec la flamme, son visage éclairé, ses cheveux perdaient leur boucles. Ses yeux luisaient tandis que le sable avait la même couleur d'or.
Une lueur plus forte. Puis de nouveau la nuit tomba sur le sable, il reprit sa teinte de départ. Et Eiliyah perdit ses couleurs de Feu. Son sourire d'émerveillement s'éteignit, et son visage devint de nouveau nostalgique.
Je brisai le silence.

- Vous croyez vraiment que cette histoire est la mienne ?

Elle tourna sa tête vers moi, étonnée. Peut être était-ce dû à mon vouvoiement ? Ou peut être ne s'attendait-elle tout simplement pas à cette réponse là ?

- "Wayne" disais-je tout en scrutant l'horizon. Il est vrai que ce n'est pas un nom très commun. Tout aussi vrai que nous avons beaucoup de similitude, votre sauveur et moi même en y pensant. En tout cas, à vos yeux. Car au miens, cela va autrement. Cette histoire n'est en aucun cas là mienne. Oui, j'ai déjà voyagé dans les Terres Volcaniques. Mais il y a 10 ans, je n'aurai pu sortir de chez mon maître sans que l'on ne me tua sur le champs.

Oui, je n'aurai pu voir la cime des arbres sans me faire exécuté par des Gardes. Ou en tout cas, sans que l'on n'essaya de me tuer. J'étais trop impulsif, trop dangereux, trop...sauvage. Il y a 10 ans. Un simple toucher pouvait vous tuer.

Je me levai et enlevai mon habit du haut, une armure de maille tellement légère qu'elle semblait de la soie, elle était douce, souple, étincelante. Elle me protégeait de toutes les armes, de tous les crocs, elle résistait au froid et à la chaleur, conçu pour moi, conçu pour l'Alpha. Elle ne ressemblait en aucun cas à une armure à vrai dire. Elle était sophistiqué, elle avait de magnifiques brodures et symboles sur son col, et sa coupe laissa voir à quelques endroits mon torse. Mais elle cachait dans mon dos mes souffrances passés.

Je me tournai alors pour être dos à elle. Elle allait voir. Oui...les cicatrices de mon enfances, les traces des chaines que ma chair avait fini par absorber.
J'avais été mis sous chaine, gardé, emprisonné. Il y a 10 ans, j'avais perdu contrôle de moi même. Je n'étais plus que l'objet de mon pouvoir éclatant sans cesse dans mes veines.


Son histoire n'est pas la mienne, il y a 10 ans, temps pour temps, je n'étais que l'esclave de la Glace.






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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeSam 4 Fév - 21:01


- Vous croyez vraiment que cette histoire est la mienne ?

Sa voix me surprit. Je n'avais pas imaginé sa réponse comme cela... Je tournais ma tête vers lui, étonnée.

- "Wayne". Il est vrai que ce n'est pas un nom très commun. Tout aussi vrai que nous avons beaucoup de similitude, votre sauveur et moi même en y pensant. En tout cas, à vos yeux. Car au miens, cela va autrement. Cette histoire n'est en aucun cas là mienne. Oui, j'ai déjà voyagé dans les Terres Volcaniques. Mais il y a 10 ans, je n'aurai pu sortir de chez mon maître sans que l'on ne me tua sur le champ.

Une lueur de déception avait du se voir dans mes yeux à ce moment-là... Ce n'était pas lui. Mais, je n'allais pas en faire un drame. Ce n'était pas grave. Du tout.

Tout à coup, il se leva, et enleva son haut, face à moi, pauvre de moi, qui rougissais comme une vulgaire tomate, à la vue de son torse, nu. Puis il se tourna... Et je vis... Je vis... D'énormes cicatrices... Longues, lui recouvrant tout le dos... Je me levai à mon tour, et me mit derrière lui.
Même si ces cicatrices étaient vieilles, peut-être par moments, lui faisaient-elle encore un peu mal. Et dans ce cas, pour m'assurer de son bien, il me fallait lui faire un massage. Pas n'importe lequel !

Un massage de Feu.

Je laissais encore une fois ma main se faire dévorer par mes flammes, et frôlais à peine ces traces de souffrances. Je "réglais" en quelques sortes, mon feu sur "doux" et cela faisait du bien. Je le passais sur toutes ses cicatrices.

- Ce n'est pas grave, si tu n'es pas ce Wayne là. Je m'en fiche. Je suis au moins contente de t'avoir rencontré... Même si on ne se connait pas beaucoup...

Je continuais mon massage enflammé... Et fatiguée de tenir debout après ces quelques minutes, sans arrêter le massage, car habituée à la disposition de ses cicatrices, posais ma tête sur son dos, pour me reposer un petit peu... C'était bon de me sentir près de lui. J'espérais ne pas le choquer par ce geste ou autre... Mais c'était la première fois de la soirée où je sentais nos chaleurs respectives en harmonie... J'avais senti que c'était le bon moment pour faire cela...

- Ca fait quelque chose, au moins, un effet bénéfique, mes flammes ?

Je souriais.

- Cette technique, je l'ai apprise de ma grand-mère, encore une fois... De toutes façons, c'est elle qui m'a tout appris, tout ce que je sais. Mais, elle ne m'a jamais dit si cela marche sur des personne dont le corps est gelé !

Je laissais éclater un petit rire. Et m'écartais. Il ne fallait pas que cela dure trop longtemps, car, même sur quelqu'un d'aussi résistant aux flammes, il aurait pu avoir des réactions cutanées. Il valait mieux éviter ces dérangeants boutons n'est-ce pas ?
Je glissais doucement mes mains sur son dos, car n'avais pas envie d'arrêter de le toucher. Lentement elle quittèrent ce sanctuaire glacial.

Wayne...
Un nom poétique. Un nom qu'on oublie pas. Un nom qui allait bien à quelqu'un de son rang.

Wayne. Au début de notre discussion, il avait parlé de mon étoile. Moi... Je savais où était la sienne. Elle ne se voyait pas, d'ici, à Galiador. Ou même dans les plaines d'Ersia... Mais... De là où je venais, oui. On la voyait. Petite, mais très brillante. L'étoile de nos sauveurs. Celui du village, mais surtout, celui de Natrie.

L'Etoile de Wayne. Elle était presque aussi belle, dans tous les sens du terme, que lui.




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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeJeu 1 Mar - 15:38



Regarde. Observe. Vois donc, enfant du feu, et contemple ma douleur, mon fardeau.
Ces marques, ces cicatrices, cette peau souillait par le fer. Les chaines...serrés, emprisonnant mon corps. Les cries, la peur... L'indignation aussi, non ? Je m'en souviens encore. Des regards, de tous ces regards. Oui...
Ils ne savaient comment faire. C'est compréhensible, non ? Tomber sur un enfant de glace incontrôlable, et en avoir peur, le craindre, ca se comprends, non ? C'est naturel, n'est ce pas ?

Murmure venant des abîmes...


Le feu des chaines déchirant la chair, tu t'en souviens, hein ?

"Crève enfant de malheur ! Pars !
Retourne dans ton pauvre village !
Va crever avec les tiens ! Laisse nous en paix !"

Et les coups des inconnues, tu t'en rappelles ?

"Pauvre gosse... Il a pas mérité tout çà ! "

Et les mots de pitié ? Les mots qui font mal, qui ne font que te rabaisser, ca te parle hein ?
Ca t'évoque quelques choses bien sûr, hein Wayne ?


Bien sûr que ca me parle, ils étaient tous pour moi ces chaines, ces coups, ces mots...
Ils m'étaient tous destinés d'une façon ou d'une autre. Comment ne pas s'en souvenir ? C'était comme contempler ce que j'étais il y a dix ans, de le voir devant moi, et de se dire qu'on ne pourrait jamais effacer ses douleurs, mes douleurs.


Je sursautai, de nouveau le feu mangeait mon dos. Mais ce n'était pas les brûlures des chaines, juste les flammes du Phœnix. Je me calmais aussitôt. Eiliyah m'avait sortie de ma rêverie, elle s'était approché et avait souhaité détendre mon dos autrefois à vif. La voilà en train de...me masser me dos par ses flammes ? Quelle étrange sensation....

- Ce n'est pas grave, si tu n'es pas ce Wayne là. Je m'en fiche. Je suis au moins contente de t'avoir rencontré... Même si on ne se connait pas beaucoup...

Je plongeais mon regard dans l'horizon, les yeux totalement perdu entre les montagnes et j'écoutais son souffle, je me laissais faire entre ses flammes. Elle était...contente de m'avoir rencontré. Moi, la glace... Alors que ce soir il y avait eu des confidences, des provocations, des blessures, des tendresses, je lui avais fait vivre un condensé d'une vie, et elle...Elle aimait cela. Alors que ce matin, quand elle était arrivé à Galiador, ce qu'elle désirait était tout autre que ce que je lui avais donné. C'était déstabilisant de voir l'écart de ce matin et de ce soir. Elle avait changé en très peu de temps, ou en tout cas s'était dévoilé. Elle s'habituait vite pour une enfant du feu...
Ils sont plus têtus que cela d'habitude, plus conservateur, mais peut être rien le fait qu'elle soit à Galiador prouvait qu'elle était différente de son clan ?

Elle posa sa tête sur mon dos, très naturellement. Son corps se colla au miens son bassin vint se poser également contre moi, et au final tout son être épousait le miens tandis que son massage continuait. Elle avait l'air épuisé de sa journée, aussi bien moralement que physiquement.

- Ca fait quelque chose, au moins, un effet bénéfique, mes flammes ? dit elle avec une voix plus faible. Cette technique, je l'ai apprise de ma grand-mère, encore une fois... De toutes façons, c'est elle qui m'a tout appris, tout ce que je sais. Mais, elle ne m'a jamais dit si cela marche sur des personne dont le corps est gelé !

Elle l'avait sentit n'est ce pas ? Pourtant, j'avais pensé qu'une personne doté d'une chaleur corporelle anormalement élevée n'aurait su faire la différence entre une température dites normal et une autre plus basse. Après tout, pour eux, tout était déjà trop bas. Mais elle, alors qu'elle venait de quitter sa terre, elle, elle avait su évaluer cela. Ou peut être l'avait-elle deviné ?
Mon corps était aussi froid que le sien était brûlant. Si on aurait ignoré que j'étais un être doué de Glace, cela fait longtemps que l'on m'aurait prit pour un mort, tellement que mon corps était froid, froid comme le froid des cadavres. Tellement peu de chaleur, tellement peu d'humanité.

Elle rit, puis elle se détacha de moi et arrêta ses flammes. Je souriais légèrement, et baissais les yeux. J'étais toujours dos à elle, et les mots ne désiraient qu'une chose...Sortir.

- Un corps glacé hein ?

S'échapper.

- La question vous brûle les lèvres n'est ce pas ?

S'enfuir.

- D'où peuvent donc venir ces marques ? Comment l'Alpha a-t-il pu les avoir ? Comment est-ce possible ?

Partir.

- On dit que lorsque votre magie implose en vous, elle vous brûle de l'intérieur et qu'il existe nul autre douleur sur tel que celui là. Je peux vous affirmer qu'il existe une douleur bien plus insoutenable que celle là... Lorsque l'on vous retire votre magie, vous êtes tel un écorché vif à qui l'on a retiré la peau.

Le premier pas avait été franchit, je n'avais plus qu'à m'élancer dans la course.

- ... Quand la glace a explosé dans mes veines... Quand le pouvoir a irriguait mes chairs, quand la magie s'est manifesté dans mon corps, et que la douleur est apparue, j'ai commencé à suivre les leçons donné par L'Alpha. J'étais parmi les enfants qui pouvaient être choisit comme successeur. A cette époque, je ne maitrisai pas mon pouvoir. Si l'on me touchait, la glace venait vous dévorer aussitôt, que je le veuille ou non. Le flux de magie était trop puissant, et j'ignorai encore comment le fermer. Et de ce fait, l'Alpha m'avait constitué une sorte d'habit dans un matériau spécifique, il recouvrait tout mon corps, ne laissant aucune partie de peau à l'air libre. Ainsi, ce vêtement protégeait les autres de mon pouvoir.

Courir.

- Mais...ca n'a plus suffit. Plus je grandissais, plus mon pouvoir devenait fort et de plus en plus incontrôlable. Et ce jour là, j'avais atteint la limite. Bien sur j'avais déjà crée quelques accidents dans le passé mais là, c'était bien pire qu'un simple accident. L'Alpha n'était pas là, il avait quitté Galiador quelques temps plus tôt pour une affaire urgente au sein de la communauté de la Terre. Sans ses cours, sans ses leçons pour maitriser mon don, j'avais eu une surcharge de magie. La glace coulait de mon corps, elle s'échappait littéralement de moi...

Ne pas s'arrêter.

- Là où je passais, le sol se glaçait sous mes pas et l'air devenait irrespirable par sa froideur. Deux personnes avaient périt ainsi, ils avaient simplement respiré cet air, et leurs poumons s'étaient glacés et brisés sous le choc. Quatre autres avaient faillit se retrouver dans le même état que les deux précédents, mais ils avaient été assez intelligents pour arrêter de respirer et fuir. Tout comme moi, j'avais fuit, je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, j'ignorais tout de cette force qui m'empoisonnait et qui avait tué par mon intermédiaire. J'avais peur, j'étais perdu.

Ne pas regarder en arrière. Toujours aller de l'avant. Je déglutis, fit une petite pause avant de reprendre, le souvenir faisait mal. Tellement mal...

- L'Alpha étant absent c'est l'Oméga qui était au pouvoir. Il est venu me chercher en personne à l'autre bout de Galiador. Grâce à son don et à son expérience il m'a maitrisé et enchainé avec des chaines faîtes d'un métal qui aspire la magie. J'étais devenu inoffensif. Il m'a trainé sur toute la Place Publique enchainé comme une bête, et les habitants se rassemblaient tout autour de nous, voulant connaître la cause de ce grabuge. J'avais beau me débattre, supplier qu'il me laissa, pleurant, demandant le pardon pour ce don que je ne comprenais pas, il ne m'adressa aucune attention. Je savais ce qu'il m'attendait, on me jetterai au fer tant que l'Alpha ne serrait pas revenu.

Aller le plus vite possible. Jusqu'à en perdre haleine.

- Je regardai tout autour de moi, je voyais ces visages qui me défigurés. Oui, c'était lui, l'Orphelin, celui qui avait tué deux personnes il y a quelques jours. Mais qui l'ignorait ? Et tous ces regards portés sur moi !
Certains méprisants, d'autres emplit de pitié..."Pauvre gosse !" disait-on. "Il ne mérite pas tel traitement..." Mais qui est venu pour empêcher que l'on me jeta au fer ? Qui a demandé clémence en mon nom ? Personne...

Et une fois que le souffle nous quitte, une fois que nos muscles ne savent plus nous porter, s'effondrer sur le sol.

- J'ai passé quatre mois de ma vie dans cette cage, à attendre que mon Maître revienne, enchainé par ce métal. Et plus la magie est grande, plus la chaine s'enracine dans la peau pour la maitriser. Elle m'a lacéré le dos et l'âme. Lorsque la magie n'est pas superficielle, lorsqu'elle ne fait qu'un avec le corps, quand elle est votre sang, quand elle irrigue votre chair, et qu'on vous arrache cette magie, c'est tout le corps que l'on arrache. Vous vous retrouvez à vif, tel un écorché à qui on a enlevé sa peau.

S'effondrer, pour pouvoir se relever.

- J'ai vécu cela durant trois semaines, sans aucun repos. J'ai abrité la souffrance dans mon corps d'enfant de onze ans... Et j'ai tenu bon. Ces cicatrices, c'est le souvenir de ce que je suis. Elles me rappellent sans cesse ma faiblesse et ma force. Elles me rappellent que je suis un être fait de magie, et que sans elle, je ne suis rien. Durant ces quatre mois, j'ai longtemps cru que l'on arrachait mon âme. Je n'avais jamais été autant dans le vrai, c'était bien ce que l'on me faisait, arracher mon âme constitué essentiellement de magie.

Et une fois relever, se venger et régner.

- Aujourd'hui, avec assez de recul et de maitrise sur mon pouvoir, je peux affirmer que quiconque en voudra à ma magie sera aussitôt tué par mes soins. Alpha ou non, je ne laisserai plus personne me l'enlever. La Glace est mon éternelle amante. Et je ne m'excuserai pas d'être le siens.

Je me retournai pour faire face à Eiliyah, j'étais fière, victorieux, plein d'assurance. Et je souriais sans aucune honte. Je le sentais, tout comme mon corps qui était parcourus de spasme plus ou moins violents à cause de ce douloureux souvenirs, et tout comme cette haine qui montait en moi. Ancien Oméga, vieillard, tu peux être sûr que c'est moi qui te donnera la mort et non pas ta vieillesse. Je te déshydraterai et te laisserai mourir à petit feu. Tu paieras pour mon âme d'enfant, pour ce que tu as voulu me faire, pour avoir tenté d'arracher ma magie...Tu paieras, ne t'en fais pas, rien ne presse...











Dernière édition par Wayne Eranann le Sam 19 Mai - 12:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeJeu 1 Mar - 21:00


Il hésita... Inspira puis commença...

- Un corps glacé hein ? La question vous brûle les lèvres n'est ce pas ?

Comment... Quelle question ?

- D'où peuvent donc venir ces marques ? Comment l'Alpha a-t-il pu les avoir ? Comment est-ce possible ?

Ah... Ca... Non, je ne me posais pas ces questions... Car... Ses secrets étaient secrets, voilà tout...

- On dit que lorsque votre magie implose en vous, elle vous brûle de l'intérieur et qu'il existe nul autre douleur sur tel que celui là. Je peux vous affirmer qu'il existe une douleur bien plus insoutenable que celle là... Lorsque l'on vous retire votre magie, vous êtes tel un écorché vif à qui l'on a retiré la peau.

Où voulait-il en venir ? Allait-il... Se confier ?

... Quand la glace a explosé dans mes veines... Quand le pouvoir a irriguait mes chairs, quand la magie s'est manifesté dans mon corps, et que la douleur est apparue, j'ai commencé à suivre les leçons donné par L'Alpha. J'étais parmi les enfants qui pouvaient être choisit comme successeur. A cette époque, je ne maitrisai pas mon pouvoir. Si l'on me touchait, la glace venait vous dévorer aussitôt, que je le veuille ou non. Le flux de magie était trop puissant, et j'ignorai encore comment le fermer. Et de ce fait, l'Alpha m'avait constitué une sorte d'habit dans un matériau spécifique, il recouvrait tout mon corps, ne laissant aucune partie de peau à l'air libre. Ainsi, ce vêtement protégeait les autres de mon pouvoir.

Il se confiait... Il me faisait confiance... Toute mon attention était tournée vers lui. Je l'écoutais. Son dos était contracté... Il avait le même ton que j'avais employé en lui racontant mon passé. Il avait quelques légers tremblements... Pauvre Wayne... Je savais à quel point il était difficile de dire ces choses là...

- Mais...ca n'a plus suffit. Plus je grandissais, plus mon pouvoir devenait fort et de plus en plus incontrôlable. Et ce jour là, j'avais atteint la limite. Bien sur j'avais déjà crée quelques accidents dans le passé mais là, c'était bien pire qu'un simple accident. L'Alpha n'était pas là, il avait quitté Galiador quelques temps plus tôt pour une affaire urgente au sein de la communauté de la Terre. Sans ses cours, sans ses leçons pour maitriser mon don, j'avais eu une surcharge de magie. La glace coulait de mon corps, elle s'échappait littéralement de moi...
Là où je passais, le sol se glaçait sous mes pas et l'air devenait irrespirable par sa froideur. Deux personnes avaient périt ainsi, ils avaient simplement respiré cet air, et leurs poumons s'étaient glacés et brisés sous le choc. Quatre autres avaient faillit se retrouver dans le même état que les deux précédents, mais ils avaient été assez intelligents pour arrêter de respirer et fuir. Tout comme moi, j'avais fuit, je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, j'ignorais tout de cette force qui m'empoisonnait et qui avait tué par mon intermédiaire. J'avais peur, j'étais perdu.

Deux personnes avaient péri... J'écarquillai les yeux de surprise, même si je m'en doutais, avec tous les aveux qu'il m'avait fait, tous les conseils qu'il m'avait donnés...

- L'Alpha étant absent c'est l'Oméga qui était au pouvoir. Il est venu me chercher en personne à l'autre bout de Galiador. Grâce à son don et à son expérience il m'a maitrisé et enchainé avec des chaines faîtes d'un métal qui aspire la magie. J'étais devenu inoffensif. Il m'a trainé sur toute la Place Publique enchainé comme une bête, et les habitants se rassemblaient tout autour de nous, voulant connaître la cause de ce grabuge. J'avais beau me débattre, supplier qu'il me laissa, pleurant, demandant le pardon pour ce don que je ne comprenais pas, il ne m'adressa aucune attention. Je savais ce qu'il m'attendait, on me jetterai au fer tant que l'Alpha ne serrait pas revenu. Je regardai tout autour de moi, je voyais ces visages qui me défigurés. Oui, c'était lui, l'Orphelin, celui qui avait tué deux personnes il y a quelques jours. Mais qui l'ignorait ? Et tous ces regards portés sur moi !
Certains méprisants, d'autres emplit de pitié..."Pauvre gosse !" disait-on. "Il ne mérite pas tel traitement..." Mais qui est venu pour empêcher que l'on me jeta au fer ? Qui a demandé clémence en mon nom ? Personne...

Quel affreux Oméga !!! Mon visage se raidit, se rida. Tout me rappelait mon propre passé... Mais il avait été humilié publiquement... Tout simplement... L'humain est doté d'une cruauté sans nom...

- J'ai passé trois semaines de ma vie dans cette cage, à attendre que mon Maître revienne, enchainé par ce métal. Et plus la magie est grande, plus la chaine s'enracine dans la peau pour la maitriser. Elle m'a lacéré le dos et l'âme. Lorsque la magie n'est pas superficielle, lorsqu'elle ne fait qu'un avec le corps, quand elle est votre sang, quand elle irrigue votre chair, et qu'on vous arrache cette magie, c'est tout le corps que l'on arrache. Vous vous retrouvez à vif, tel un écorché à qui on a enlevé sa peau.

Quelle abominable torture... Il n'avait pas choisi d'avoir son pouvoir... Et il en avait été puni... Les chaines avaient fait de telles cicatrices... Ce monstre avait infligé à un enfant une chose horrible... J'avais comme une envie... De brûler.

- J'ai vécu cela durant trois semaines, sans aucun repos. J'ai abrité la souffrance dans mon corps d'enfant de onze ans... Et j'ai tenu bon. Ces cicatrices, c'est le souvenir de ce que je suis. Elles me rappellent sans cesse ma faiblesse et ma force. Elles me rappellent que je suis un être fait de magie, et que sans elle, je ne suis rien. Durant ces quatre mois, j'ai longtemps cru que l'on arrachait mon âme. Je n'avais jamais été autant dans le vrai, c'était bien ce que l'on me faisait, arracher mon âme constitué essentiellement de magie. Aujourd'hui, avec assez de recul et de maitrise sur mon pouvoir, je peux affirmer que quiconque en voudra à ma magie sera aussitôt tué par mes soins. Alpha ou non, je ne laisserai plus personne me l'enlever. La Glace est mon éternelle amante. Et je ne m'excuserai pas d'être le siens.

- Vous avez raison. Soyez fier de ce don. J'ai soudain envie de... Tu...

Je m'arrêtai. Mon feu bouillonnait. Je n'avais même pas remarqué que je ne le tutoyais plus tant ma colère était grande. Mais... J'avais envie de tuer ?? Comment...
"Reprends-toi Eiliyah."

- Votre passé est bien plus affreux que le mien. Je m'en veux de m'être plainte à vous... Mais au moins, ça m'a fait du bien d'en parler... J'espère... Qu'à toi aussi. Il en fallait du courage. Comme à moi.

Je lui souris.

- Cet homme. Cet... Enfo*ré, est-il toujours en vie ? Ou a-t-il été puni... ?

"Puni de sa vie" voilà ce que j'avais envie de lui dire. Mais... Non. Il ne fallait pas... Il méritait d'être puni de sa vie... Même dangereux, un enfant est innocent. Une petite discussion, une gifle peut-être, c'est suffisant... Mais... Trois semaines enchaîné par des chaînes qui vous retire l'âme... La puissante magie présente dans vos veines... C'est... Inhumain... Abominable... A vomir... Certes... Il avait tué... Comme moi... Non, il était difficile de juger finalement... Pour moi, c'était... Dégueulasse...

- Quel conn*rd.

Cette fois, c'était les larmes de la compassion qui coulaient de mes yeux... Un peu pitoyable... Mais c'était moi.

- Désolée... Je m'emporte un peu... Votre histoire me rappelle aussi la mienne... Mais elle est pire... Ca a cet effet sur moi...

J'essuyai mes larmes. J'avais mal à la tête. Je me rasseyais en me tenant la tête. Intimement, j'espérais que cet homme soit encore en vie, pour lui faire subir la même chose qu'à Wayne... Ah ! Qu'ils avaient dû être surpris, tous, lorsqu'il avait été nommé Alpha ! Bien fait. L'enfant incontrôlable est maintenant sous votre contrôle. Vous qui vous êtes moqué ! Vous qui avez méprisé ! Vous tous... Sa vengeance est effectuée. Tout comme la mienne fut de partir de mon village.
Vous qui n'avez aucun don en magie, vous êtes totalement incompréhensifs envers nous... Et n'essayez même pas de comprendre... C'est vraiment nul... Nous vivons ensemble, que vous le vouliez ou non.




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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Mar - 18:22



- Vous avez raison. Soyez fier de ce don.

Comment ne pas l'être ? Cette magie est ma vie.

- J'ai soudain envie de... Tu...

Elle s'était arrêté nette. Puis elle ferma les yeux un instant tout en affichant un sourire, comme ci qu'elle chassait une drôle d'idée de sa tête. Puis elle reprit.

- Votre passé est bien plus affreux que le mien. Je m'en veux de m'être plainte à vous... Mais au moins, ça m'a fait du bien d'en parler... J'espère... Qu'à toi aussi.

Est ce que lui parler m'avait procuré un quelconque sentiment réconfortant et libérateur ? Non... Je ne cherchais pas le pardon contrairement à elle. Je ne cherchais pas à m'excuser de mon tord. Je ne l'avais jamais fait, car ce n'était aucunement un tord.
Pour ce qui est du reste, depuis longtemps j'avais appris à vivre avec ce que l'on m'avait fait subir. Je n'avais aucune peur d'en parler, aucun besoin non plus, il y avait juste cette haine qui brûlait en moi. Elle était le feu, elle comprenait.

- Il en fallait du courage, comme à moi.

Mais je n'avais aucunement besoin de courage. Je n'avais pas de problème avec mon passé, je l'avais accepté. Certes il me tourmentait encore, mais pas de la même manière que sa propre tourmente. Elle, elle était "devenu" à cause de son passé. Elle cherchait la rédemption, et par ses actes futurs la fierté de son clan. Tout ce qu'elle était venait de son traumatisme. Moi, j'avais toujours été. Mon passé ne m'avait pas fait changé. Je l'avais accueilli, et il nourrissait quelques uns de mes sentiments actuels : la haine. Mon passé était mon présent. Comme mon présent était mon passé.
Je n'étais pas la conséquence de ce que j'avais vécu, mais ce que j'avais vécu était la conséquence de ce que j'étais. Et de ce que je suis encore.
Contrairement à elle.

- Cet homme, cet... enfo*ré, est-il toujours en vie ? Ou a-t-il été puni... ? Quel conn*rd.

Elle avait les larmes aux yeux, émus par mon récit, émue par ma souffrance.

- Désolée... Je m'emporte un peu... Votre histoire me rappelle aussi la mienne... Mais elle est pire... Ca a cet effet sur moi...

Elle s'assit tout en essuyant ces larmes.
Quelle étrange femme...pleurant pour un homme dont elle ignorait tout. Enfin...Presque tout. Je m'étais ouvert ce soir comme jamais je ne m'étais ouvert. Pourquoi ne pas l'avoir fait plutôt ? Eh ! A quoi bon l'aurais-je fait ? A qui aurais-je donc parlé dans ma solitude éclatante ? J'étais l'Orphelin pardi ! J'étais seul dans ma tour d'ivoire, dans ma tour de glace. Et à Galiador, tout le monde a entendu parler de cette histoire, et beaucoup d'habitants l'ont entendu par d'autres. Au final, le peuple ne sait si ce drame -comme ils aiment l'appeler- s'est vraiment produit. Et ce n'est pas plus mal, cela contribue à ma légende, à mon histoire.
Je n'avais jamais sentit le besoin de parler à quiconque, je n'avais jamais eu l'occasion de parler à quiconque, je n'avais jamais eu quelqu'un avec qui parler qui ignorait tout de ma personne. Alors à quoi bon ?
Et pourquoi ce soir ?

Je ne savais pas. Son nom, son visage... Ils m'interpellaient. J'avais envie qu'elle apprenne, qu'elle sache que nous étions nombreux à avoir eu un passé malheureux. J'avais envie qu'elle se rend compte que l'on pouvait changé son "destin". Je n'étais parti de rien et j'avais atteint les sommets. J'avais profité de mes malheurs pour grandir et pour me façonner, ou plutôt pour me perfectionner. J'avais toujours été ainsi. Si j'ai réussit à survivre, si j'ai vécu tant de malheurs, c'était non pas par un quelconque destin, mais c'était parce que je les avais attiré à moi. Ils étaient arrivé par ma simple volonté. Et c'est aussi pour cela, que je ne recherchais aucune rédemption, cela viendrait à me nier. Tout ce que j'avais vécu était de mon seul fait, ou de ma propre faute, cela dépend des points de vus. Et j'assumais tout. Voilà pourquoi je n'avais rien à me reprocher, voilà pourquoi jamais je ne demanderai le pardon, voilà pourquoi je n'étais pas tourmenté par mon passé comme elle était avec le sien.
Nos histoires étaient totalement différentes, le seul point commun était notre souffrance.

- Ne vous inquiétez pas pour cet homme. Je le laisse vivre et espérer pour mieux le détruire par la suite. Il subira une mort lente et douloureuse si vous voulez tout savoir. Je me nourrirai de son eau vitale, et je le laisserai sur son lit de mort totalement déshydraté. Il sera totalement impuissant, incapable d'utiliser sa magie pour se défendre ou se secourir, comme il l'a fait avec moi. Je m'installerai alors dans l'obscurité, et je le regarderai agonisé jusqu'à l'aube. Sa mort sera vu comme une déshydratation naturelle, chose courante pour des personnes d'un certain âge.

Je souriais tout en sentant avec une grande facilité l'éclat de jouissance mélangé à celui de la haine se reflétant dans mes yeux. Je devais être inquiétant... Un beau sadique...

- Vous savez ce qui sera le plus beau à ce moment là ? C'est de savoir que personne ne me soupçonnera. Non pas à cause de mon rôle dans la cité, mais à cause de mon pouvoir... Qui pensera donc que je puisse être capable d'une telle chose ? Aux yeux de tous et depuis toujours, je suis l'enfant de la glace. Je ne puis que glacer... Quel beau mensonge qu'ils se sont imposés !

Je riais. Oui...Ils avaient tellement peur de la puissance de ma magie qu'ils préféraient n'en voir qu'une partie, celle que je maitrisais aujourd'hui. Mais avec les leçons de mon maître, j'avais trouvé une autre branche de mon don. Et c'était çà qui avait fait la différence avec les autres élèves, mon pouvoir touchait à beaucoup de chose, comparé aux autres qui étaient plus fermés. Certes, je ne maitrisais pas du tout les autres branches, c'était même une catastrophe. Mon maître avait scellé ces branches inconnus dans la peur d'un débordement d'énergie, comme j'avais pu avoir dans mon enfance. Mais, si je me concentrais attentivement, je pouvais en faire jaillir quelques étincelles, si je me concentrais, je pouvais utiliser cette autre magie. Ce que j'avais apprit à faire sous la présence de mon maître, et petit à petit, il libérait un peu plus d'énergie que je devais apprendre à contrôler encore et encore. En tout cas, avant. Aujourd'hui cela faisait bien longtemps que je n'avais pas reçu de ses leçons, et qui était capable de le faire hormis lui ?
Il était une chose sûr, je savais assez maîtriser l'autre branche pour pouvoir déshydrater. C'était la base.

Il y eut un léger silence où je la regardai. Puis je m'approchais d'elle, et tout en la scrutant du regard, je la contournais avec lenteur. Et une fois que je me retrouvais derrière elle, je m'accroupis et je lui chuchota l'oreille les démons qui me rongent...

- Je suis sûr que vous savez l'effet que cela fait...cette sensation de pouvoir et de vengeance... Vous en avez eu une aperçu tout à l'heure, l'avez vous remarqué ? Lorsque d'un simple toucher, j'ai mit fin à vos flammes....

Les bouts de mes doigts effleurèrent la peau de son cou, je dégageais tout son coté droit de sa chevelure que je rassemblais sur son épaule gauche. Ma voix était chaude et sensuelle bien que mon souffle soit glacé.

- Vous vous souvenez ? Cette frustration...cette douleur lorsque vous aviez été incapable d'appeler votre magie. Cette souffrance quand je vous ai arraché votre pouvoir... Imaginez-vous enfant, ignorant tout de cela, et multipliez cette douleur par autant que vous voudrez. Vous commencez à comprendre, n'est ce pas ? L'âme à vif... Puis ensuite remémorez-vous, cette joie de ressentir de nouveau le pouvoir couler en vous, et l'envie de plus, toujours plus... Cette soif, incontrôlable, tiraillant votre être... Et surtout le délice d'imaginer prendre l'avantage, de pouvoir faire endurer à l'autre votre souffrance, cette fierté qui vous dévore de vous être relevé... Vous la sentez n'est ce pas ? Je le sais, je le sens en vous... Eiliyah...

J'avais dit son nom dans un soupir qui se meurt. Dans un souffle qui se noie...

- Ressentez-vous tout cela ?







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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Mar - 20:48


- Ne vous inquiétez pas pour cet homme. Je le laisse vivre et espérer pour mieux le détruire par la suite. Il subira une mort lente et douloureuse si vous voulez tout savoir. Je me nourrirai de son eau vitale, et je le laisserai sur son lit de mort totalement déshydraté. Il sera totalement impuissant, incapable d'utiliser sa magie pour se défendre ou se secourir, comme il l'a fait avec moi. Je m'installerai alors dans l'obscurité, et je le regarderai agoniser jusqu'à l'aube. Sa mort sera vue comme une déshydratation naturelle, chose courante pour des personnes d'un certain âge.

Je tournai lentement la tête vers et le regrettai aussitôt... Son visage... Était effrayant. Mais je ne détournai pas les yeux.
Sa haine se voyait ceux-ci... Il avait envie de vengeance. Hum... Une mort douloureuse. Ça lui irait bien. J'aurais aimé être là.

- Vous savez ce qui sera le plus beau à ce moment là ? C'est de savoir que personne ne me soupçonnera. Non pas à cause de mon rôle dans la cité, mais à cause de mon pouvoir... Qui pensera donc que je puisse être capable d'une telle chose ? Aux yeux de tous et depuis toujours, je suis l'enfant de la glace. Je ne puis que glacer... Quel beau mensonge qu'ils se sont imposés !

Manipulateur. Ha.
Il riait d'une manière sadique, en accord avec son regard et son sourire.

Jamais je n'aurais eu le courage, la détermination d'éliminer un être humain de manière volontaire... Même si tout à l'heure, j'en avais eu envie, jamais je n'aurais pu. C'était quelque chose que je méprisais, que l'on puisse assassiner quelqu'un, mais je ne saurais dire pourquoi là, je pensais que la chose était méritée, et ne m'étonnais pas; que j'aurais laissé pourrir à mes pieds devant moi cet infâme être qu'était l'ancien Oméga, même pour tout l'or du monde, je l'aurais laissé crever. Je regardais mes pieds, et me les imaginais recouverts de sang... "Beurk..."
Aurais-je pu le carboniser ?...

Wayne avança vers moi. Je levai les yeux vers lui et vis qu'il me regardait également. Il me tourna autour et je suivais son lent mouvement du regard.
Il était dans mon dos et s'accroupit. Il me susurrait quelques mots à l'oreille, d'une telle manière qu'ils me firent frissonner légèrement. Était-ce l'effet de son corps ou de ses mots ?

- Je suis sûr que vous savez l'effet que cela fait...cette sensation de pouvoir et de vengeance... Vous en avez eu une aperçu tout à l'heure, l'avez vous remarqué ? Lorsque d'un simple toucher, j'ai mit fin à vos flammes....

Du coin de l'oeil, je pouvais le voir légèrement caresser mon cou et dégager mes cheveux sur une seule épaule. Mais que faisait-il ?? Essayait-il de... Me tenter ? Se jouait-il de moi ?

- Vous vous souvenez ? Cette frustration...cette douleur lorsque vous aviez été incapable d'appeler votre magie. Cette souffrance quand je vous ai arraché votre pouvoir... Imaginez-vous enfant, ignorant tout de cela, et multipliez cette douleur par autant que vous voudrez. Vous commencez à comprendre, n'est ce pas ? L'âme à vif... Puis ensuite remémorez-vous, cette joie de ressentir de nouveau le pouvoir couler en vous, et l'envie de plus, toujours plus... Cette soif, incontrôlable, tiraillant votre être... Et surtout le délice d'imaginer prendre l'avantage, de pouvoir faire endurer à l'autre votre souffrance, cette fierté qui vous dévore de vous être relevé... Vous la sentez n'est ce pas ? Je le sais, je le sens en vous... Eiliyah...

Avoir plus de pouvoir... Quelle délicieux rêve... Mais on a tous des limites... Cette vision qu'il avait remué en moi, de l'enfant qui se faisait arracher son âme, je la sentais... Je l'imaginais parfaitement... J'avais mal. Mal au coeur, littéralement. J'avais l'impression d'une déchirure violente... Ça devait faire ça, mais en cent fois pire... Comment pouvait-ce être soutenable ? Comment pouvait-il avoir vécu cela pendant quatre longs mois ?

- Ressentez-vous tout cela ?

... Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il avait derrière la tête, encore une fois...
"Où vas-tu me guider cette fois, Wayne ?"

- Si je ressens... Cette fierté ? Ce désir ? Qui ne le souhaite pas, au fond ? Mais c'est ce même désir de pouvoir qui pervertit les humains. Et ça, je ne veux pas, engendrer le mal autour de moi à cause du pouvoir. Je ne veux pas... Mais... C'est évidemment très tentant.

"Où m'emmènes-tu ?"

Je m'accroupis aussi, puis me retournai vers lui, me tenant le coeur, car avais toujours cette déchirure insupportable. Nous étions face à face, les yeux dans les yeux.

- En tout cas, après ma cuisante défaite de tout à l'heure, il est certain que j'aurais au moins voulu vous faire une toute petite brûlure !

Un peu d'humour, ça me détendais. Mais j'avais toujours aussi mal en m'imaginant mon feu me quitter, m'arrachant l'âme. Je m'imaginais ce qu'il avait dû ressentir, pendant ces quatre mois.
Son souffle glacé sur mon visage me fit l'effet de piques... Essayant de penser à autre chose qu'à son haleine glacée, je regardai à terre.
Il y avait là, à nos pieds, une petite fleur, qui avait réussi à pousser là, dans de la pierre. Et si je la cueillais ? Elle fanerait. Mais... Est-ce que je pouvais contrôler mon pouvoir ? Je n'avais jamais vraiment essayé depuis le jour où j'avais tué.
Tout d'abord, se concentrer.
Fermer les yeux...
Ensuite, essayer de régler sa température...
Filtrer la respiration de Wayne, essayer de la faire rentrer en moi... Qu'elle affronte ce feu brûlant et le transforme en brise légère...
Oui je me sentais un peu mieux... Était-ce suffisant ?
Tendre la main vers la fleur et... Tirer...
Ouvrir les yeux...
...
Des cendres...
Je soupirais de déception... Moi, je n'avais pas réussi à maîtriser ma magie...




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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Mar - 21:51

- Si je ressens... Cette fierté ? Ce désir ? Qui ne le souhaite pas, au fond ? Mais c'est ce même désir de pouvoir qui pervertit les humains. Et ça, je ne veux pas, engendrer le mal autour de moi à cause du pouvoir. Je ne veux pas... Mais... C'est évidemment très tentant. En tout cas, après ma cuisante défaite de tout à l'heure, il est certain que j'aurais au moins voulu vous faire une toute petite brûlure !

Elle s'était retourné pour voir mon regard. Et elle riait légérement, préférant sans aucun doute ne pas se laisser trop tenter. Voulant voir mes paroles avec frivolité. Elle savait qu'une fois tenté, il était dur de quitter cette soif de pouvoir.
Elle semblait être gênée, non pas ce sentiment de honte, mais bien cette gêne de situation.
Elle posa son regard au sol et y décela une fleur. Elle se baissa, la cueilli et lorsqu'elle ouvrit sa paume de main, la fleur n'était plus que cendre. Elle soupira alors.

- Votre pouvoir vous tue n'est ce pas ? Vous avez beau le chérir, il devient un fardeau lorsqu'il est de hors contrôle. Ne soyez donc pas trop stricte avec vous même. Rendez-vous bien compte de votre don. Certes, vous brûlez les fleurs, mais vous pouvez préserver une fleur du Soleil. Ce n'est pas rien.

Je sourie. Elle avait beau penser être quelqu'un de totalement bipolaire, je devais l'être aussi.
Passer d'un sadisme pur à des paroles réconfortantes, ce n'était pas très sain.

-N'ayez pas peur de ce que vous êtes capables. Entrainez-vous sans crainte.

Quel beau parleur je faisais ! Depuis le début de notre rencontre je ne faisais que parler. Parler et narrer mon expérience et mes conclusions. Mais pourquoi me croirait-elle? Pourquoi m'écouterait-elle? J'avais beau parler en tant que Wayne, je me cachais derrière l'Alpha. Le masque s'était incrusté dans ma peau, impossible de l'enlever ?
Très bien, alors je l'arracherai. J'avais beau être l'Alpha ,je refusais de me perdre.
Je me levai et m'éloignais d'elle tout en la regardant.

- Je ne dis que de belles paroles depuis tout à l'heure. J'ai la vague impression d'être ennuyant à la longue.

Je riais. Je ressemblais de plus en plus à ces sages fêles qui ne cessent de répandre leur vision des choses sur un monde qui ne fait que vous écouter. Cette idée m'était insupportable. Je refusais d'être sage. Être raisonnable, ce n'était pas moi. J'étais plus du coté de celui qui provoque. Ma répartie était un peu trop polie à mon gout, trop encré dans les formules toutes faîtes et dans mon "titre".

- Je vais cesser de parler comme un vieillard. J'ai 21 ans après tout, vous me tutoyez depuis tout à l'heure, j'essaierai de faire de même. Même si j'ai perdu l'habitude.

Il ne manquait plus que je me lance. Il fallait que je retrouve ma légèreté. J'avais besoin d'une petite dose d'insouciance. Non, même pas, juste une petite dose d'enfance.

-Et bien...Essayons de parler comme deux individus normaux et un peu moins civilisé. Les formules de politesses commencent sérieusement à me gaver !

Oui, je devais être bipolaire. Ca devait être çà.
Tout s'expliquer.




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Eiliyah Hikrah

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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Mar - 18:23


- Votre pouvoir vous tue n'est ce pas ? Vous avez beau le chérir, il devient un fardeau lorsqu'il est de hors contrôle. Ne soyez donc pas trop stricte avec vous même. Rendez-vous bien compte de votre don. Certes, vous brûlez les fleurs, mais vous pouvez préserver une fleur du Soleil. Ce n'est pas rien. N'ayez pas peur de ce que vous êtes capables. Entrainez-vous sans crainte.

Il se leva, et s'éloigna. Il semblait que quelque chose le tracassait. La réponse vint à moi une seconde plus tard, j'avais raison.

- Je ne dis que de belles paroles depuis tout à l'heure. J'ai la vague impression d'être ennuyant à la longue. Je vais cesser de parler comme un vieillard. J'ai 21 ans après tout, vous me tutoyez depuis tout à l'heure, j'essaierai de faire de même. Même si j'ai perdu l'habitude. Et bien...Essayons de parler comme deux individus normaux et un peu moins civilisé. Les formules de politesses commencent sérieusement à me gaver !

- Te... Gaver ?

Sa dernière phrase me fit partir en crise de rire. Le "gaver" !! C'était impressionnant, ce changement dans son comportement qui venait de se produire !! Cela lui faisait-il la même chose, quand c'était moi l'actrice de cette modification d'état ?
C'était totalement différent de la façon de parler de l'Alpha, mais c'était tout aussi plaisant, et bien plus amusant !
Après quelques secondes d'euphorie, je commençais enfin à me calmer.

- Haha, pardon, c'est que ce changement si soudain de vocabulaire est... Hilarant ! Je comprends mieux pourquoi tu as rit de moi, tout à l'heure ! Prends donc tout ton temps pour réussir à me tutoyer, surtout si tu n'as plus l'habitude ! Mais, je risque de ne plus me souvenir d'avoir l'Alpha en face de moi, je te préviens. Je risque de me montrer encore plus sur mon naturel... Enfin, je pense que tu ne peux plus être étonné de mes réactions maintenant.

Un grand sourire était fiché à mon visage. Qu'est-ce qu'il m'avait fait rire ! C'était très agréable.
Je regardais le ciel, la lune était haute. Et toujours aussi brillante, imperturbable.
Il commençait à se faire très tard. La fatigue était en train de me tomber dessus.

- Que dirais-tu de retourner à Galiador ? Je ne tiens plus... Je pense rester un bon moment ici, pour consulter des archives sur la Guerre ou autre. Penses-tu qu'on pourrait alors se revoir ? J'aimerai beaucoup.

Oh oui, c'était sincère, j'avais énormément apprécié cette soirée. Si je ne pouvais le revoir, je serais déçue. J'espérais qu'il accepterait, et qu'il ne me laisse pas tomber.
Je lui souriais tout en songeant à ces mots. Je me relevai, et enlevais la terre sur ma robe. Je pensais aux Terres Volcaniques.
J'avais bien fait de partir. Sans cela, jamais je n'aurais rencontré Wayne, et n'aurais pas pu grandir et apprendre. C'était ce qu'il c'était passé ce soir. Il m'avait transmit ses connaissances, ses avis, ses conseils, et m'avait fait évoluer par cela. La preuve ! Je pouvais maintenant rire insoucieusement. Jamais avant, je n'aurais pu rire. Jamais. A ce moment là, grâce à la découverte de certaines choses, j'avais l'impression de pouvoir faire n'importe quoi pour changer toute ma vie. Sans même penser à Evalar, qui désormais, toujours en étant mon rêve, mon but principal, pourrait passer après MA vie. On ne peut pas changer le passé. Personne ne le peut même avec toute la bonne volonté du monde. Et je ne pouvais non plus pas retrouver ma place, même en découvrant ce lieu mystique. Ni redonner la vie à ces personnes. C'est malheureux... Mais on doit pouvoir vivre avec. Ce n'était pas la Eiliyah de maintenant, qui avait fait cela, mais celle d'avant, l'ignorante. Je pouvais presque me convaincre que c'était une autre personne, qui avait fait tant de dégâts. Oui, j'allais enfin pouvoir vivre, sans regrets.





Dernière édition par Eiliyah Hikrah le Sam 5 Mai - 11:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeLun 26 Mar - 19:31



- Te... Gaver ?

Elle explosa de rire.
Qu'avais-je donc dis de si hilarant? N'était-ce pas comme çà que les jeunes parlaient entre eux ? N'étais-je plus à la page ? Ma fonction d'Alpha m'avait-elle vieillit de plusieurs générations ? J'avais l'air peut être idiot à la regarder ainsi, avec cet air désarçonner. Elle se calma.

- Haha, pardon, c'est que ce changement si soudain de vocabulaire est... Hilarant ! Je comprends mieux pourquoi tu as rit de moi, tout à l'heure ! Prends donc tout ton temps pour réussir à me tutoyer, surtout si tu n'as plus l'habitude ! Mais, je risque de ne plus me souvenir d'avoir l'Alpha en face de moi, je te préviens. Je risque de me montrer encore plus sur mon naturel... Enfin, je pense que tu ne peux plus être étonné de mes réactions maintenant.

Je n'aurai pas parié là-dessus, elle était étonnante, très étonnante, très divertissante aussi.
Elle avait une certaine franchise pudique qui me plaisait bien, puis elle était tellement jeune, elle ne connaissait rien du monde, juste l'idée qu'on lui avait inculqué enfant.
Tellement peu.

- Que dirais-tu de retourner à Galiador ? Je ne tiens plus... Je pense rester un bon moment ici, pour consulter des archives sur la Guerre ou autre. Penses-tu qu'on pourrait alors se revoir ? J'aimerai beaucoup.

Pourquoi pas ? Qu'avais-je à perdre, qu'avais-je à gagner ? Ne venais-je pas de dire que son caractère m'était plaisant ? Alors pourquoi hésiter ? J'avais peut être peur, peur qu'elle s'attache, peur de la briser. Je n'avais jamais été proche de quelqu'un par mon souhait. Mon maître que je perdais un peu plus à chaque minute, et ma nourrice, ils étaient les seuls personnes avec qui j'avais une certaine proximité et cela été du essentiellement parce qu'ils m'étaient vital.
Et si je disais oui que se passerait-il ?
Cela me changerait-il de mes habitudes ?

- J'aimerai aussi...murmurais-je.

Elle arrivait même à me surprendre moi même. Jamais je n'aurai cru pouvoir ressentir l'envie, ou la curiosité de me faire découvrir par quelqu'un. Tout comme jamais je n'aurai cru pouvoir avoir l'envie de connaître quelqu'un pour ce qu'elle était et non pour ce qu'elle pouvait m'apporter.
C'était très...très intéressant.

- Retournons à Galiador. Je n'aimerai pas que tu deviennes un glaçon, les nuits sont fraiches ici. Je te conseil d'ailleurs de demander plusieurs couvertures à l'aubergiste pour cette nuit d'ailleurs, si je serai toi, j'aurai peur de mourir de froid.

Je souris tout en prenant la direction de la forêt où se cachait la citée de Natrie, Galiador.
Ma douce Galiador, tant convoitée, tant aimée... Je me battrai pour toi, belle enfant, dernière survivante de l'Ancien Monde. Je t'aimerai Galiador, je te l'avais juré en devenant l'Alpha. Mais ce soir, ton berceau d'ombre m'effrayait, tes souvenirs me hantait. Je redoutais l'heure où je déambulerai dans tes allés, là où autrefois on m'y avait trainé, là où j'avais souffert, là où j'avais été humilié. Oui, ce soir, j'aurai voulu que la cité disparaisse tellement que son souvenir m'était détestable.


Ma douce, ma tendre Galiador, descendante des Anciens, toi que j'ai juré de protéger et d'aimer, ce soir je te haïssais de n'avoir pas su m'épargner.



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Eiliyah Hikrah

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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Mai - 19:13


- J'aimerai aussi...

Il avait réfléchit quelques secondes, avant de répondre ce que j'avais envie d'entendre... J'étais vraiment heureuse. J'avais du rêvé mais... Je crois que ces joues que j'observais avec tant d'attention avaient rougi. J'avais du rêver, oui.

- Retournons à Galiador. Je n'aimerai pas que tu deviennes un glaçon, les nuits sont fraiches ici. Je te conseille d'ailleurs de demander plusieurs couvertures à l'aubergiste pour cette nuit d'ailleurs, si je serai toi, j'aurai peur de mourir de froid.

Haha, il me faisait de l'humour en plus ! Je repensais encore une fois à l'instant où je sentais mon âme me quitter. Lui aussi avait dû y penser ! Je souriais à ces mots. Il tourna le dos et se dirigea vers Galiador. On voyait la fumée de loin, de quelques cheminées de personnes encore debout à cette heure-ci. Qui pouvait l'être ? Les insomniaques, les mordus de lecture... Les travailleurs au bureau de l'Alpha... Je ne voyais pas grand monde d'autre.

Je me levai de la pierre, et mettais les pieds dans l'herbe. Je fus prise d'une irrésistible envie de marcher les pieds nus dans l'herbe froide de la nuit. J'enlevai mes chaussures, et rattrapai Wayne, pour marcher à côté de lui.
Je ne savais pas vraiment quoi ajouter pour briser le silence... Il n'était pas gênant de toute façon. Il était plutôt agréable.

Nous approchions de Galiador, et enfin montés en haut des grands arbres, vint le moment où nous devions nous séparer.

- Bonne nuit... dis-je simplement, tout en lui souriant naturellement.

Prise d'une autre envie irrésistible, je m'approchai, et déposais un baiser sur une de ses joues... Et parti, vers l'auberge, où je m'apprêtai, comme les insomniaques, les mordus de lecture et les travailleurs du bureau de l'Alpha, à passer une nuit blanche, me rappelant chaque seconde de cette journée et cette soirée passée avec Wayne Eranann.




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Wayne Eranann

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MessageSujet: Re: Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah]   Une nuit, dans les Plaines d'Ersia [PV Eiliyah] - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Mai - 13:20



J'avais commencé à marcher vers Galiador. Je savais qu'elle me rattraperais. Ce qu'elle fit, bien entendu. Elle courut quelques instants après que j'ai commencé à partir, et arrivé à ma hauteur elle me sourit légèrement. J'avais enfouit mes mains dans mes poches, et j'avais remarqué qu'elle portait une de ses mains ses chaussures. Je posai mon regard à terre pour découvrir ses pieds dénudés. J'eus un léger rire. Sentir l'herbe fraiche glissé sous ses pieds, oui c'était une sensation très agréable, et je pensais alors à là d'où elle venait. Il était vrai que ce genre d'occasion devait être rare pour les enfants du feu. Les Terres volcaniques sont comme l'indique leur noms, volcaniques, c'est à dire rocheuse. Et la sol est la plupart du temps recouvert de sable épais. L'herbe y est rare. Tout comme la fraicheur de la rosée du matin. Cette femme me faisait rire. Ses habitudes me faisaient rire, ces étrangetés également.

Nous marchâmes quelque temps côte à côte sans dire un mot. Ce n'était pas un silence pesant, il était agréable, comme un silence de fin, un au revoir signé d'un "a bientôt". Un silence de conclusion en somme. Comme le silence de la nuit : doux, protecteur, comme si que le ciel de ténèbres recouvrait sur le monde un voile de silence pour le protéger jusqu'au lendemain. Ou comme la mère berçant son enfant qui embrasserait sa joue, tout en murmurant Bonne nuit dans le creux de son oreille afin de l'accompagner dans ses rêves.

Comme elle venait de le faire lorsque nous arrivâmes à Galiador. Elle chuchota dans les ténèbres apaisantes, puis elle s'approcha de ma joue qu'elle embrassa tendrement. Avant de se retourner et de partir vers l'auberge. Je restai là, incapable de bouger. Tant j'avais été surpris par la jeune Eiliyah.
Ce baiser comportait la promesse d'une prochaine rencontre. Mais aussi d'un attachement envers moi qui me troublait. J'étais totalement incrédule, incapable de penser parfaitement. La fatigue commençait à se faire sentir, je me dirigeais vers ma demeure. Cette nuit il était clair que j'allais dormir comme un enfant. Cet éclat de tendresse que je n'avais pas eu depuis bien longtemps allait pouvoir m'accompagner dans un sommeil innocent.
Me protégeant ainsi de mille et un cauchemar, comme la nuit dépose son paisible voile sur le monde, j'allais pouvoir enfin me reposer.

Les femmes avaient ce pouvoir, fille, amante et mère, elles pouvaient dissoudre toutes les légions de maux d'un seul geste tendre.
Ce soir Eiliyah, tu avais aussi bien ramené le démon que tu avais su le dissiper.
Ce soir Eiliyah, tu m'avais rappelé la chaleur de la vie, la chaleur des femmes.
Ce soir Eiliyah, je t'étais reconnaissant. Reconnaissant d'avoir oser...



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