Deux rencontres innatendues (PV Hélianthe et Awkdjian)

Kira Alexanders s'était levé tôt ce matin, comme tous les matins en fait, s'asseyant sur son lit et grimaçant devant l'état de son dos il avait juré sur le manque de confort de son matelas et s'était empressé de se mettre debout pour s'étirer longuement comme un chat.

Regardant dans son armoire, il avait déniché une pomme et l'avait croquée en fermant les yeux, goûtant les saveurs du fruit, son parfum, son acidité, sa fermeté, hum c'était si bon les pommes...
Il l'avait savourée et avait jeté le trognon par terre, il faudrait faire le ménage un de ces jours, mais pour l'heure il était sorti et avait refermé sa porte avant de la verrouiller soigneusement, puis il avait vagabondé, ignorant les regards posés sur lui, il avait l'habitude de tout ça. Que ce soit les regards dévoreurs des filles de la ville qui le trouvaient à leur goût, les regards moqueurs des garçons de son âge ou encore les regards désapprobateurs des adultes, Kira se fichait de tout ça. Il avait vécu seul pendant toutes ses années et s'était toujours fiché des autres et de leurs pensées, il n'allait pas changer maintenant pour leurs beaux yeux.

Vérifiant d'une main placée sous sa veste qu'il avait bien ses armes, il avait repris sa route et était arrivé à destination, là il serait tranquille, personne n'oserait venir ici le déranger. Les lieux abandonnés de la cité...

A présent le jeune homme se trouvait allongé sur une porte cassée, le regard posé sur le plafond de la ville, car malgré les apparences il était un garçon paresseux. Oui, paresseux. Soudain le beau gosse, hum, Kira bâilla à s'en décrocher la mâchoire, signe chez lui qu'il s'ennuie à mourir.

Pendant de longuuuues minutes, il contempla le plafond et bâilla de temps en temps, passionnant n'est-ce pas ?

Soudain il entendit des bruits de pas, se redressant avec un regard de tueur, il prend un poignard dans sa manche, prêt à l'utiliser contre la personne qui a eu l'audace de le déranger, il prononce alors un seul mot, enfin deux, un exploit pour lui, d'une voix glaciale.

- Montrez-vous.

Un conseil, les enfants, ne dérangez jamais Kira Alexanders quand il s'isole pour avoir justement la paix, vous risqueriez d'aller tout droit au para... en enfer pardon.

Hélianthe s'était levé, de bonne humeur. Elle s'était nettoyé, Orhor lui avait choisi ses vêtements et l'avait habillé.
Elle portait une robe colorée aujourd'hui. Une jolie petite robe rose et jaune pâle lui donnant un petit côté sucré, "friandise" et faisant merveilleusement ressortir ses cheveux et ses yeux.
Elle gigotait sur place en tournoyant pour faire voler ses froufrous, admirant la grâce de la dentelle pâle qui ondulait élégamment à chacun des ses mouvements.
Elle se sentait belle et portait sa robe courte de manière à ce que ses étranges cicatrices soient visibles jusqu'aux genoux.
Après avoir manger dehors, à la limite d'Evalar, presque là où ses deux parents l'avaient trouvé, elle embrassa ces derniers et alla se promener.
Elle avait entendu dire qu'il y avait des ruines pas très loin. Plutôt des lieux où personne ne mettaient les pieds désormais. Trop près du centre, c'est ce qu'Ob lui avait dit.
Elle ne savait pas où exactement mais son don, lui, le flairait.
Elle regarda l'heure sur sa montre, à fin de vérifier le temps dont elle disposait. Elle s'en serait voulu toute sa vie si elle était en retard et que les jumeaux commençaient à s'affoler.
Parce qu'après tout, même armé, cet endroit, bien qu'abandonné, pouvait être dangereux. Une jeune fille comme elle, ce n'était pas très prudent de la laisser seule ici bas.
Mais elle avait besoin de cette liberté. Si elle utilisait son pouvoir, même ne serait ce qu'un peu, il ne fallait surtout pas que quelqu'un la voit. Pas même ses parents. Elle ne voulait pas risquer de les perdre et elle ignorait totalement si l'utilisation de sa "magie", appelons la comme ça, était visible ou non pour autrui.
Tout à ses pensées, elle ne vit pas qu'elle était arrivée et dû attendre de se cogner contre un mur ébréché pour se stopper.
Les lieux abandonnés.
Elle les regarda émerveillée.
Ces bâtiments si semblables et si différents de ceux d'Evalar. Ils montaient si haut et pourtant s'écroulaient si aisément. Une ville détruite possède un charme et une magie qu'aucune ville moderne n'a, perdue dans le brouhaha de la vie qui afflue. Ici régnait le calme et la sérénité. La tristesse aussi, chagrin de l'abandon.
Elle se lova contre un pilier de pierre et posa délicatement sa joue sur le gré vieilli et frais, comme pour sentir l'âge et le vécu de ces monuments. Rien qu'en fermant les yeux, elle avait l'impression de pouvoir frôler leur âme, écouter leur histoire, caresser leur existence, observer par leur propre regard. Simple illusion ou aspect étrange de son don?
Elle était aux anges. Pas qu'elle fut malheureuse avant. Mais plus le temps passait et plus sa curiosité s'accroissait.
Autrefois elle serait resté paisible aux abords de chez elle. Ce n'était plus le cas. Il faut croire que la capacité de déceler ce que l'on cache avait greffer chez elle une envie insatiable de tout connaitre.
Elle entreprit de continuer son exploration. Puisqu'il ne semblait pas y avoir une quelconque présence de vie ici bas, elle était libre après tout, et elle voulait le sentir, le cœur de ces décombres. Le cœur du passé qui pour elle n'existait pas, plus. Le cœur d'un passé, celui de cette ville, celle où jadis y vivaient d'autres êtres.
Du moins c'est ce qu'elle avait l'intention de faire. Jusqu'à ce qu'elle l'aperçoive lui.
Paresseusement assis sur les restes d'une maison encore en plutôt bon état, il l'avait sentit approché. Il était armé. Pas très amical à priori.

- Montrez vous!

Ben bien sûr! Pour que tu me fasses sauter la tête tant que t'y es! Nan mais je rêve!
Que faire?
Rester caché bien évidemment! Il ne l'avait pas vu, pas encore. De ce qu'elle sentait, il ne savait pas sa position exact.
Son cœur se calma, elle cessa de bouger en s'appuyant contre un mur, discrètement, lentement. Elle se mit à respirer, tout bas. Et avec une surprenante fluidité, elle s'arma à son tour, au cas ou.

Mais elle ne risquait rien. Car elle n'était pas seule. Elle était trop passionnée pour l'avoir sentit tout à l'heure, mais désormais, elle le voyait clairement. Un homme? Une femme? Elle n'en savait rien mais il y avait quelqu'un d'autre, dont l'odeur alléchante du lourd secret lui arrivait jusqu'aux narines.
Sans qu'elle sache pourquoi son cœur s'accéléra de nouveau. Excitation, crainte? Il y avait autre chose. Une odeur dans ce secret qui lui semblait... familière.

Alors qu'il n'y avait personne quelques instant plutôt, ils étaient désormais trois. Qui allait céder en premier?

Ses pas claquaient sur le sol tandis que les ruines l’emmenaient toujours plus loin, l'ancienne Evalar s'étendait à ses pied, peut être la première? Awkdjian n'en avait cure, il s'était rendu dans ce étendues désertes dans un but uniquement archéologique, il voulait trouvé, livre, gravure, un symbole de son clan qu'importe. Il espérait avoir plus de succès ici qu'il n'en avait eu ailleurs dans l'immense ville.
Le souvenir de ses lectures lui rappelèrent que d'étrange disparitions avaient poussé les hommes a construire plus haut. Peut être que des créatures hantent ce lieu, de la même manière qu'a la surface?
Malgré ses nombreuses investigations, surtout dans les bibliothèques de la ville, il n'avait retrouvé aucunes informations sur son clan, qu'il avait abandonné depuis maintenant six ans. Il entendit des pas légers non loin, quelqu'un de menu à priori ou... qui essaye d'être discret. Il sortit délicatement son katana de son fourreau et se mis en garde. Aucuns vent de régnait ici, mais l’écho pouvait très vite troublé les sens. Un autre son lui parvint, juste derrière le mur: une arme que l'on dégaine, c'était donc un être humain?
Peut être pourrait-il le renseigner sur ces ruines, Awkdjian ne se sentai pas le courage de les explorer dans ses moindres recoins, il pourrait sans doute l'avancer dans ses recherches.

- Montrez vous!

Ainsi, il avait l'ouï fine? L'ermite sortit de derrière le mur pour apparaître dans le dos d'un jeune homme. Celui-ci brandissait quelque chose devant lui et ne semblait pas l'avoir remarqué. Vous voyez à quel point l’écho peut être trompeur? A moins que ce ne soit les doux pas qu'il avait entendu tout à l'heure qui l'ai alerter...

Il rengaina son katana, sans chercher à en dissimuler le son.

-Quelle étrange coïncidence que trois âmes perdues se croisent en ces terres abandonnées.

Il écarta les mains dans un signe de paix, et attendit la suite des évènements, la frêle personne allait-elle se décider à sortir?

(My god, gomen du retard, gomen ! >< j'ai tellement de forums RPG et de rps que j'ai oublié celui-là... Je me rattraperais la prochaine fois^^")

Kira fronça les sourcils, la personne qu'il avait repéré ne sortait pas de sa cachette ce qui ne l'arrangeait pas, surtout qu'il sentait qu'elle était toujours dans les parages et qu'elle ne s'était pas enfuie.

Un homme sortit bientôt de sa cachette, mais ce n'était pas la personne qu'il avait repérée, donc ils étaient trois ? Punaise... Déjà que deux c'était un de trop... Il ne pouvait donc jamais avoir la paix ? Ce n'était pas pour rien qu'il était venu ici. Pour avoir du silence et être seul.
S.I.L.E.N.C.E et S.O.L.I.T.U.D.E !

Pas si compliqué pas vrai ? Alors pourquoi ils étaient venus ? Bref, le jeune homme porta son attention sur l'inconnu et haussant un sourcil demanda.

- Vous étiez obligés de rompre ma tranquillité ? Et toi, le type ou la fille cachée là-bas montre-toi, ma patience a ses limites.

Il rengaina son couteau, après tout il savait dégainer très vite et puis ses deux-là n'étaient pas si menaçants. Il se rallongea et ferma les yeux, espérant un peu de silence.

...

...

Zut, il n'arriverait pas à se s'endormir, ces imbéciles l'avaient trop dérangés, il s'assit, passa une main dans sa chevelure noire et poussa un long soupir.

- Bon puisque vous avez eu le culot de me réveiller, dites-moi au moins pourquoi vous l'avez fait.

Il leva ses yeux gris vers l'homme et le transperça de son regard.

(pas grave Ako XD j'ai moi même pas mal de retard sur mes RPS x) )

Un homme. Oui un homme d'âge moyen, robuste, sortit de derrière un des murs.
Il portait une longue épée étrange (c'était la première fois que la jeune fille en voyait de telle mais il y avait trop de choses qu'elle ne connaissait pas), qu'il rengaina pourtant devant le jeune homme, en signe de paix. Néanmoins il ne faisait aucun doute qu'il savait se battre, rien qu'à son allure.
Il semblait savoir, lui aussi, qu'ils étaient trois. Après tout il l'avait dit, trois âmes perdues. Elle était repérée.
La jeune fille n'avait vraiment pas était discrète, persuadée d'être seule. Elle se mordilla la lèvre inférieure. Au moins cet homme là avait l'air moins dangereux que l'autre. Il n'y a aucun être plus dangereux qu'un humain armé et teigneux.
Un court silence. Elle le sent. Ils s'observent. Elle se sent si seule, tout d'un coup, comme jamais avant.

- Vous étiez obligés de rompre ma tranquillité ? entama le jeune homme assis. Et toi, le type ou la fille cachée là-bas montre-toi, ma patience a ses limites.

Ben bien sûr! Dans tes rêves mon gars! Rengaine ton arme et on en reparle autour d'un thé peut être?
Elle ne sortit pas. Il rengaina son arme. Elle se détendit un peu, la main toujours serrée sur le manche de son propre poignard.
Elle entendit le jeune garçon bouger. Elle esquissa alors un rapide coup d’œil discret. Comme toujours, la curiosité l'emportait.
Il semblait vouloir dormir. Pour le coup, Hélianthe en resta bouche bée. Quelle goujat! Nan, quel flemmard!
Finalement il se redressa, agacé.

- Bon puisque vous avez eu le culot de me réveiller, dites-moi au moins pourquoi vous l'avez fait.

Oh! Parce que son altesse royale était le centre du monde maintenant? Comme si les gens n'avaient que ça à faire que de s'occuper de sa petite personne en s'amusant à le déranger! C'est plutôt elle qui devrait être courroucée! C'est elle qui avait été dérangée par sa réaction brutale!! Arrachée à sa rêverie! A son conte merveilleux! Aux souvenirs, à l'histoire même au cœur de la pierre!
Non vraiment elle ne l'aimait pas. Il suintait l'arrogance et le mépris à dix kilomètres à la ronde.
Elle regarda le deuxième homme présent. L'adulte, le vrai. Celui qui était resté serein et statique depuis le début pendant que l'autre s'agitait comme un enfant. Il l'intéressait, vraiment. Sa curiosité, son don, c'était une maladie, un véritable fléau.
Un poison incroyablement jouissif.
Elle soupira et enfin, elle se montra.
Un petit pas lents, elle se décala de son abri de fortune, l'arme toujours au poing et bien en évidence. Plus comme un signe distinctif que malgré son jeune âge et son sexe elle savait parfaitement se battre que comme une quelconque protection contre une éventuelle attaque.
Elle laissa voler ses cheveux blonds rosés tout en promenant son autre main libre contre le muret, comme pour ressentir encore ce vague palpitant qui abritait ces ruines.
Elle fixa tour à tour les deux hommes qui lui faisait face, se sentant soudain bien petite face à cette majorité masculine. C'était du favoritisme!
Le premier, le jeune, qu'elle voyait enfin en entier, était beau. En fait il était tellement beau que n'importe qui devait se sentir inférieur et laid à côté.
Hélianthe la première aurait dû se sentir impure avec son corps immonde, maculé de cicatrices. Mais elle était fière de ce qu'elle était, et elle n'aimait vraiment pas ce que semblait être ce jeune homme.
Son regard se posa enfin sur celui de l'autre homme. Lui, elle l'avait bien vu. Elle n'arrêtait pas de le fixer. Elle voulait savoir, elle devait savoir.
Comme si c'était une question de vie ou de mort, elle mourait d'envie de lui réclamer son secret, les questions brulant ses lèvres à coup d'incendies bouillonnants.
Mais si elle faisait ça, elle reconnaitrait ne pas être normale. Et ça elle ne le pouvait pas.

La fille, puisque s'en était une, se révéla enfin. Décidément ils formaient un bien étrange trio au milieu de ces ruines. Entre le beau gosse digne de figuré dans un de ces livres d'aventures et d'amour, dont la flemardise ne semblait être égalée que par son apparente violence. Et puis cette étrange fille dont on ne serait donné réellement un âge, 16 ans?, jeune en tout cas. Telle une poupée macabre, ses vêtements mignons contrastaient avec ses étranges cicatrises. Les deux étaient totalement différents de la norme Evalarienne, peut être même que du sang Calamitien coulait dans leur veines... Une rencontre intéressante oui, qui promettaient de rendre sa recherche archéologique en palpitante conversation. Excepté si le grincheux continuait à rester ainsi associable.

Ramenant les longs pans de son kimono en arrière, Awkdjian Arcanis s'assit sur un muret encore en état et attendit la suite des évènements. Il pouvait toujours se faire oublié si la situation venait en sa défaveur mais pour l'instant il avait tout à gagné à écouter ces deux individus. La fille le regardait avec des yeux bizarres, pas avec autant de force que l'autre (force qui l'avait d’ailleurs surpris) mais avec une sorte de... curiosité, un regard de sonde qui vous rend mal à l'aise, un regard que seuls certaines personnes peuvent se vanter d'avoir.

Finalement, ce regard le poussa à agir, dans les souvenirs de la jeune fille il y glissa une phrase;

-Je crois que nous l'avons froissé, c'est regrettable.

Il glissa un soupçon d'ironie dans l'intonation, ça promettait d'être drôle.

Kira regarda tour à tour les deux intrus les sourcils froncés, une fille blonde et le gars à l'épée, d'après quelques signes qui ne trompaient pas ils savaient se battre, intéressant.

Sautant sur ses pieds avec la vitesse qui lui était propre, le jeune homme s'étira et les observa en silence, il avait déjà trop parlé, alors pas question de continuer. Il n'avait jamais été bavard et ses mots se méritaient. En gros il ne parlait pas à n'importe qui.

Soudain il fronça les sourcils et se jeta sur la femme pour la plaquer au sol, peu de temps après un gros bout de plâtre tomba juste derrière eux, il aurait fait des dégats s'il était tombé sur l'inconnue ou même sur lui. Minute...

Il avait vraiment risqué sa vie pour une inconnue ? Lui ? Kira Alexanders ? Le solitaire, le glaçon, le dévoreur de pommes ? Qu'est-ce qui lui avait pris ?!

Se levant lentement, le regard furieux, il lança un regard noir au morceau de plâtre et fit volte face pour être de dos aux deux inconnus avant de dire sèchement.

- Ne vous imaginez pas que je vous ai sauvé, j'ai juste... fait du sport.

Il jeta un bref regard à l'homme et lui adressa un sourire moqueur, ayant été plus rapide que lui avant de retourner s'asseoir et de fermer les yeux en espérant qu'ils partent enfin et le laissent tranquille. Mais ce n'était sûrement pas gagné...

- Froissé ? Vous ne m'avez pas froissé, monsieur, dit-il tout aussi ironiquement. Vous m'avez juste dérangé.

[ OMFG ! Désolé les gens! Avec les vacances, la rentrée et le temps de me remettre au travail (nan je ne me cherche pas de mauvaises excuses U_U ... ) Bref je suis vraiment navrée pour le temps d'attente ! ]

Une présence. C'était étrange, comme si quelqu'un ou.. quelque chose, s’immisçait dans sa tête.
Elle n'aimait pas vraiment ça et puis... cette sensation déroutante lui rappelait étrangement sa propre manière d'agir avec autrui. Cette introduction indiscrète, légère et sensuelle qu'elle se permettait dans l'esprit des gens. C'était un peu pareil. Mais qui faisait donc cela? Lequel de ces deux hommes avait osé? Lequel lui ressemblait?

-Je crois que nous l'avons froissé, c'est regrettable.

Un soupçon d'ironie. Une voix profonde qu raisonnait dans son esprit. Une phrase qu'elle avait très clairement "entendu", pourtant aucun des deux autres protagonistes n'avaient ouvert la bouche.

Elle connaissait cette voix.

Aussi vive que l'éclair, elle se retourna de nouveau vers l'homme au kimono. Elle le dévisageait, mi surprise mi apeurée mais surtout, complètement captivée.

Puis soudain, une fraction de seconde plus tard à peine, elle le sentit. Ce contact rude et froid contre son dos qui l'avait soudainement arrachée à sa méditation.
Une masse chaude et lourde la plaquait au sol, l’empêchant de bouger.
Remise de sa surprise elle regarda l'être qui l'avait si sauvagement attaqué, avant de reconnaitre le beau visage du jeune homme belliqueux.

" Non mais qu'est ce qu'il fait cet ... "

Un morceau de plâtre s'écroula à quelques centimètres d'eux. Hélianthe devint livide, puis regarda de nouveau le garçon, stupéfaite. Lui même avait l'air assez surpris de ce qu'il venait de faire. Il se releva enfin, libérant la demoiselle de son entrave, furieux.

- Ne vous imaginez pas que je vous ai sauvé, j'ai juste... fait du sport.

Hélianthe se releva à son tour, lentement, puis frotta ses vêtements avec vigueur. Quel idée d'avoir mis de la couleur aujourd'hui! Elle bouda quelques instants en observant ses froufrous tout salis.
Enfin, elle observa de nouveau le jeune garçon qui l'avait sauvé, incrédule.
Puis se remémorant sa phrase, son "excuse" si enfantine, elle explosa de rire. Elle ne se moquait pas vraiment de lui... quoi qu'un peu si, mais surtout de cette situation ridicule dans laquelle ils étaient tout les trois, et avant tout, elle était heureuse de se rendre compte qu'elle s'était un peu tromper. Ce garçon n'était peut être pas finalement un si mauvais bougre que cela.
Lorsque les derniers éclats de son rire se turent, elle se rendit compte, bien que ça n'avait pas vraiment d'importance, que c'était la première fois qu'elle faisait entendre le son de sa voix.

- Merci, lança t elle au jeune garçon, avec un sourire sincère, essuyant une larme au coin de l’œil, larme de joie d'avoir tant ri.

Puis elle se tourna vers l'adulte, entièrement remise de ses émotions, et de bien meilleur humeur que précédemment. En fait, elle était rayonnante.

- Dites moi monsieur, vous n'êtes pas tout à fait normal vous, n'est ce pas?

Elle faisait évidemment référence à cette phrase qui avait si soudainement raisonné dans son esprit. Elle lança un regard en coin au jeune garçon. L'avait il entendu lui aussi, cette phrase?